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Le blog de la souris jaune

amour

Mon mari :)

9 Novembre 2023, 16:31pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Emprunté totalement par hasard, petit plaisir de légèreté pour une histoire pas si commune que ça !

Histoire d'une femme mariée depuis 13 ans, toujours follement amoureuse de son mari et qui vit avec la hantise qu'il la quitte, ou qu'il l'oublie, ou qu'il l'aime moins... 

Prof et traductrice, elle a millimétré sa vie en fonction de son mari et tous ses efforts sont tendus vers cet unique objectif : garder son mari. On découvre petit à petit et non sans une surprise chaque fois renouvelée l'étendue de ses procédés... l'élaboration de nombreux carnets de notes dans divers domaines notamment, telle une vraie scientifique ou une criminelle... ! 

Des pans entiers d'une personnalité se révèlent petit à petit, j'ai regretté de découvrir finalement deux personnages un peu machiavéliques à la fin (même si l'objectif reste celui de garder l'autre, et soustendu par l'amour, mais quel amour, s'il implique de faire souffrir ?)

Satirique, parfois pathétique mais également tout à la fois touchant, c'est assez drôle non sans faire réfléchir, c'est bourré d'imagination, ça se lit vraiment bien, je ne regrette pas !

. Mon mari, Maud Ventura, 2021, éd. L'Iconoclaste

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Le lac de Grunewald :))

15 Octobre 2023, 09:41am

Publié par LaSourisJOne

J'y mets deux "sourires", même si j'ai peiné sur les 40 dernières pages, et c'est dommage, car j'ai été très emballée par ce livre. Impossible aussi de me souvenir où j'ai pu en entendre parler, je pensais que c'était chez toi, Luocine, et je crois que non... Sans doute entendu au cours d'une émission à la radio, je ne vois que ça... 

C'est un autre humour, mais j'ai beaucoup souri à la lecture de ce livre-là. C'est donc l'histoire d'un jeune homme, étudiant en histoire, Allemand (livre est traduit de l'Allemand) qui peine à avancer dans la vie. La narration est menée de son point de vue, très bavarde, mais c'est ce bavardage qui prête à sourire, c'est très frais finalement, cela amène dans les faits narrés quelque chose d'unique et d'insolite. En outre, notre Paul avance dans la vie avec une vraie candeur... Il réfléchit longtemps, avant d'agir, si bien que sa vie avance assez peu, finalement. Il attend un poste universitaire pour lequel le délai d'attente est long. Alors il accepte un poste alimentaire à Malaga, en Espagne. Où il rentre une jeune espagnole, Maria, à laquelle il reste éperdument attaché, avec une jolie candeur, alors que les années passent. L'histoire est cette histoire, du temps qui passe à l'échelle de ce jeune homme, et de sa vie qui se cherche, en l'attente de Maria qui vit sa vie en Espagne. Au plus près de multiples quartiers de Berlin, d'une approche de la vie dans les détails qui m'a fait tellement sourire... Ainsi, nous avons droit à une candide satire du système universitaire allemand, une description de l'utilisation des sacs plastiques à déchets, des balades historiques au plus près des détails de l'île aux Paons... 

Souvent une structure en poupées gigognes pour la narration, une très agréable découverte.

. Le Lac de Grunewald, Hans-Ulrich Treichel, 2010 pour l'édition originale ; éd. NRF Gallimard, traduit de l'Allemand, 2014

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Rupture et conséquences :))

9 Octobre 2023, 21:41pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

J'ai découvert ce livre et cette auteure par hasard, attirée par la couverture et le titre. Eh bien c'est une heureuse surprise ! Je l'ai dévoré avidemment, alors que les livres commençaient à nouveau à m'ennuyer un peu. 

C'est l'histoire d'un couple londonien, et de sa séparation. Johnatan décide un jour froidement de quitter sa compagne Nicola, et sans plus d'explication, alors qu'il partageait un appartement aménagé par les deux, des amis, des réunions chez les parents... 

Nicola s'en trouve abasourdie, secouée... Mais elle réagit, soutenue par ses amis. Elle réagit, dignement, avance, fait des pas. Après avoir cherché à comprendre, elle va bouger et déménager.

C'est vif, emmené, enlevé ; le récit est très dialogué, je me suis souvent surprise à en voir une mise en scène !

Car ça s'y prête vraiment. C'est drôle, jubilatoire, parfois caustique surtout lorsqu'il s'agit des enfants : beaucoup d'humour de la part de l'auteur lorsqu'il s'agit des progénitures au sein de ces familles modernes qui d'autres chats à fouetter que de s'occuper d'enfants (qu'ils ont pourtant faits)...

Et en même temps, cela explore le processus d'une séparation, l'état des deux protagonistes, là encore avec humour et sérieux tout à la fois.

Une découverte que je ne regrette pas !

. Rupture et conséquences, Madeleine St John, traduit de l'anglais 1997 ; 2021 pour la traduction française.

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Les choses humaines :))

6 Septembre 2023, 13:21pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Le résumé contenu dans le titre est assez juste ! Roman très moderne et contemporain incorporant les réseaux sociaux, le lynchage médiatique, le mouvement MeToo... C'est un roman très intéressant sur la complexité des mécanismes inhérents à chaque humain. Ce qui fait qu'un fait divers arrive et où il peut mener, de tous les points de vue : l'agresseur, la victime, la famille des deux... 

Les rouages de la justice et le déroulement d'un procès avec l'opposition des points de vue sont très bien rendus et donnés à voir ; il est aussi question des choix qu'on fait, en tant qu'adulte et parent, et de leurs conséquences directes ou indirectes sur ses enfants ; la notoriété et ses conséquences sont aussi au coeur de ce roman.

Que vous dire, sans trop vous en dire ?

Jean et Claire sont un couple qui a "réussi", socialement et professionnellement. Il est un journaliste connu, célèbre, en vue, âgé ; Claire, sa femme, beaucoup plus jeune est une essayiste engagée, reconnue. Elle peut être amenée à commenter les faits de l'actualité, notamment les agressions sexuelles...

Et un jour... Leur fils, Alexandre, brillant étudiant faisant ses études aux Etats-Unis se retrouve au centre d'une affaire de viol. La question du consentement, si complexe, de même que celle de l'emprise, autour d'un événement comme celui-ci sont au coeur de ce récit et extrêmement justes. 

Je me suis interrogée sur le choix de terminer le roman en nous donnant à voir la "réussite" d'un des protagoniste, après l'affaire... C'est bien les livres qui interrogent...

. Les choses humaines, Karine Tuil, éd. Gallimard 2019

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La note sensible

26 Mars 2023, 11:36am

Publié par LaSourisJOne

EV 2023. Roman.

On ne peut pas dire que ma rencontre avec cette auteure sera inoubliable. J'ai d'abord essayé de lire Des corps en silence, il m'est assez vite tombé des mains. Je n'aime pas ses univers ni son écriture, je dirais.

Donc, La note sensible. Histoire de voisinage, à Paris. Tout commence par une lettre de la narratrice à son voisin mystérieux, Vendello, et on apprend, elle lui dit qu'elle va lui écrire une histoire qu'elle a imaginée pour eux deux. Le roman est cette histoire, on sait donc que cela ne s'est pas passé comme cela, que probablement en réalité les deux voisins ne se sont pas parlé. 

Il y a la musique de Vendello, violoncelliste, que la cloison fine fait entrer dans l'appartement de la narratrice. Elle s'en abreuve, apprend à l'aimer, ne peut plus s'en passer... La narratrice est une femme un peu perdue, un peu seule, malgré sa famille ailleurs, dans d'autres régions de France et qu'elle retrouve de loin en loin, sa mère et ses deux soeurs. Il y a la mort de la grand-mère, qui marque, mais quelle place cette mort de la grand-mère peut bien avoir en réalité dans ce qui aurait pu être ? J'avoue être restée à l'extérieur de ce roman-là, je pense que je l'oublierai assez vite... J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de clichés, aussi, beaucoup de poncifs, beaucoup de choses attendues, dans la construction des personnages notamment.

. La note sensible, Valentine Goby, 2002.

 

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La treizième heure :))

7 Mars 2023, 21:44pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

C'est un roman à trois voix. Tout commence par le récit d'une jeune fille de 16 ans, et c'est finalement son histoire, qu'on va nous raconter. Elle est la fille d'un "gourou" d'un mouvement, "La Treizième heure". On y déclame de la poésie ! Elle est plutôt rationnelle, mais doit bien faire avec ses racines et son histoire familiale.

Et puis... il y a son identité sexuée. 

C'est un récit fleuve, intime, très bien raconté ; qui parle d'amour, d'identité, extrêmement moderne, comment le dire autrement ?

Une famille. D'aujourd"hui, ou de demain ?

Surtout question d'amour, ici. D'amour, sous toutes ses formes. 

C'est un récit extrêmement bien mené. On entend ces voix qui nous parlent. Même si elles dérangent, bousculent... Souvent.

J'ai cependant énormément aimé ce livre.

Habile, très habile et profonde, cette auteure.

. La Treizième heure, Emmanuelle Bayamack-Tam, éd. POL 2022.

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Songe à la douceur :)

17 Septembre 2022, 09:09am

Publié par LaSourisJOne

Roman...

Difficile je suppose de considérer ce livre comme n'importe quel livre...

Je ne connaissais pas cette auteure, c'est une découverte. Cependant, on crie au génie.

Evidemment, elle marque sa patte, visuellement déjà, puisque le texte, loin de remplir les pages comme un roman imprimé classiquement, fait des vagues sur la page ; ainsi il est découpé à la manière d'un long poème de forme libre de 250 pages, accueille même des calligrammes ou parties du roman en calligramme (tout à fait réussi et approprié, celui des deux visages, à la fin...) ; on a aussi une "voix-auteur" présente de façon là encore particulière, comme un interlocuteur du livre, qui n'aurait pas tous pouvoirs sur ces personnages, comme un observateur. 

Alors : l'histoire mèle aujourd'hui et il y a dix ans ; nos personnages sont des ados qui avaient 14 et 17 ans, et qui donc en ont dix de plus aujourd'hui ; Tatiana et Eugène. Et puis la soeur de Tatiana, Olga, et comment l'occulter en arrière-plan crucial, comme rouage d'un drame, Lensky. 

Ce sont des amours de jeunesse, avec la force sincère, authentique de ceux-ci. 

Eugène rejette Tatiana, et puis ils se revoient, dix ans et plus tard, et là... 

C'est très bien écrit, on ne peut le nier ; l'auteure a même des façon extrêmement personnelles de décrire, ce n'est pas si fréquent.

Je dois avouer cependant que j'ai trouvé le temps long ; il y a beaucoup de "commentaire" dans le texte, c'est un peu sa patte, beaucoup dans l'air du temps, ai-je pensé ; ça gonfle, ça gonfle, ça prend de la place et en ce qui me concerne, cela m'agace un peu, car je le trouve bavard, ce texte... même s'il est habile.

Je souligne la fin ; je l'ai trouvée très belle, vraiment, je me suis même dit que la lecture valait pour la fin.

Il est sans doute à considérer comme conseil précieux pour la jeunesse, ou comme parabole : il faudrait sans doute, lorsqu'on a 17 ans, songer à la douceur, vraiment, profondément, or, à 17 ans, on semble programmé pour ne pas y penser...

. Songe à la douceur, Clémentine Beauvais, 2016.

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Une machine comme moi :))))

4 Juillet 2022, 12:49pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Que soit bénie France Culture et ses émissions qui chaque fois m'éveillent, me nourrissent, me réjouissent... Je dois donc cette lecture enchanteresse à Entendez-vous l'Eco, une émission passionnante qui étudie chaque aspect y compris littéraire au prisme de la science et de l'économie.

Conseil de lecture d'une dernière émission de l'année, celui-ci, que j'ai donc emprunté et dévoré en deux jours ! Quel bonheur de lecture, comme en témoigne donc le nombre de sourires...

Ce récit est palpitant. J'avais déjà lu à plusieurs reprises Ian McEwan ; celui-ci est tout à fait passionnant.

L'histoire se déroule en Angleterre en 1982 ; mais un 1982 du futur : il faut vous imaginer tout le contexte historique de cette année-là (Thatcher, les Falflands, des manifestations...) mais sur fond de modernité totale et même absolue puisqu'il est possible alors d'acheter par exemple un robot humanoïde, pour un montant assez élévé, certes, mais possible. 25 "Adam" et "Eve" sont mis sur le marché, et notre narrateur, passionné par le domaine, et l'anthropologie, ayant amassé une petite fortune grâce à un héritage saute le pas et achète une de ces machines. Un "Adam" puisqu'il ne reste plus de Eve. Il l'accueille dans son appartement, le même en chargement, et partage ce Adam avec sa voisine de dessus, avec qui il noue des liens de plus en plus serrés, d'affection... Va suivre une histoire palpitante autour de la vie de ces deux personnages, de celle du robot, avec l'intrusion du passé de Miranda... Autour de questions évidemment philosophiques : qu'est ce que l'amour ? Quelle place pour la moralité face à l'amour et dans une société ? La vengeance est-elle possible, tolérable, y compris face au pire des méfaits, des crimes ? Que pourrait concevoir, comprendre, percevoir un robot de nos fonctionnements humains, y compris le plus sophistiqué ?

Les imbrications entre les différents actes sont véritablement passionnants.

Je recommande vivement et espère même le relire un jour !

. Une machine comme moi, Ian McEwan, 2019 éd. originale (anglais), 2020, fr.

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La Maison des hautes falaises :(

26 Juin 2022, 08:49am

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Bon, bon, bon. J'avais oublié que je n'aimais pas cette auteure. J'avais déjà, sans m'en souvenir, detesté Le murmure du vent, alors il faut que je m'en souvienne, quand je verrai dorénavant son nom, un titre alléchant, une couverture alléchante... 

J'avais ce livre dans ma bibliothèque depuis un an. Je me suis beaucoup ennuyée en le lisant !

Ca commence par deux histoires lourdes, gorgées de pathos ; aussi, pas de finesse là-dedans, on nous placarde très vite les traumatismes de nos deux personnages, comme si c'était le postulat du roman. 

Je n'ai pas aimé le personnage féminin, Callista, je le trouve bancale, pas authentique, pas abouti, peu franc... Dommage, peut-être ? Le personnage masculin (Lex) est peut-être un peu plus travaillé. Je n'ai pas aimé du tout non plus l'arrière-plan, l'histoire de la chasse à la baleine, l'histoire de cette famille de baleiniers qui porte le roman et l'accompagne. Ca ne m'a pas intéressée du tout. Les personnages secondaires sont plus intéressants...

Bon : Lex vit un traumatisme avec sa femme autour d'une enfant perdue, alors il quitte Sydney et s'installe dans le bush, en rase campagne, rachetant une maison sur la falaise... Maison chargée d'histoire familiale. Dans ce petit village où tout se sait, Callista vit seule, peint... Elle ment, se ment... Enfin, c'est ce que j'en ai retenu ! Leur rencontre suscite tout de suite de l'attirance, et de nombreux ratés faite du fait qu'ils ne se parleront finalement presque jamais réellément...

Bref, un auteur à éviter pour moi ! 

. La Maison des hautes falaises, Karen Viggers, éd. originale 2008 (australien), éd Les Escales 2016.

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Au bonheur des dames :))

6 Juin 2022, 19:47pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

J'ai éprouvé l'envie de relire ce roman ; ou de lire : je croyais l'avoir lu il y a longtemps et finalement j'ai un doute. C'est en entendant un extrait lu sur l'excellente France Culture dont je suis si fan que j'ai eu envie de ce livre. J'ai beaucoup aimé, même si c'est évidemment très copieux, et qu'on peut parfois friser l'indigestion ! Cependant, ce livre se laisse déguster, et surtout il est inenvisageable de le lire en transversale car l'action est lardée dans les descriptions, bien souvent. 

J'ai admiré son écriture, et je redis à quel point cet auteur est brillant, alors qu'il est bien souvent critiqué ou mis de côté. Vraiment brillant, chaque page est un morceau de bravoure !

Je l'ai trouvé aussi très moderne. Publié en 1883, il retrace la vie d'un grand magasin parisien appelé Au Bonheur des dames. Nous suivons une jeune fille, Denise, arrivée de sa Normandie natale (Valognes) avec ses 2 frères dont elle a la charge, et qui débarque chez son oncle, petit commerçant au "Vieil Elbeuf". Il ne la prend pas, alors elle va bien devoir se débrouiller par elle-même et trouver un emploi... Elle trouvera au "Bonheur des Dames", et elle en rêvait... 

Nous allons suivre son quotidien de travail au milieu des employés, des rivalités, des petites mesquineries, des amours des uns et des autres... les galeries de portraits sont savoureuses. Il est tout un tas de personnages que nous suivons d'un bout à l'autre du roman, entre lutte quotidienne des classes à un moment de l'histoire où cette "frontière" était plus marquée... 

et puis bien sûr Zola nous donne à voir l'agonie des petits commerces, dont on voit la profusion au coeur de Paris face à l'écrasant mastodonte qui naît... Cela dessine ce que le XXe siècle vivra très évidemment jusqu'à il n'y a encore pas si longtemps, et c'est évidemment passionnant de suivre ces commerces, leurs résistances, leurs moyens d'exister... 

Et puis bien sûr, il y a Denise. Un portrait de femme digne, coûte que coûte... Qui lutte même jusque dans l'amour, pour ne pas se perdre, jamais... dont on voit la personnalité se dessiner, évoluer... 

Les personnages sont savoureux. Je m'en suis délectée. Tout juste ai-je été surprise par la toute fin, qui paraît bien abrupte ! On y attendrait une suite... Mais ce fut tout à fait passionnant.

. Au bonheur des dames, Emile Zola, 1883.

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