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/image%2F0708228%2F20231209%2Fob_f0361d_vierge.jpg "La vierge en bleu")
/image%2F0708228%2F201310%2Fob_5b012e_parcent-pl-gabriel-miro-2.JPG "803, la vie, sans doute")
/image%2F0708228%2F20231202%2Fob_4c29f3_vous-ne.jpg "Vous ne connaissez rien de moi :)))")
/image%2F0708228%2F20231119%2Fob_a95922_eneide.jpg "L'Enéide")
/image%2F0708228%2F20231109%2Fob_10451b_mon-mari.jpg "Mon mari :)")
/image%2F0708228%2F20231104%2Fob_0a90e8_jacqueline.jpg "Soumise :))")
/image%2F0708228%2F20231026%2Fob_b808ee_enfant-et-corbeau.jpg "L'enfant et l'oiseau :)))")
/image%2F0708228%2F20231025%2Fob_406a30_rimb.jpg "L'autre Rimbaud :)))")
Orages :)
"J'ai entendu un ami auteur dire un jour lors d'un débat que la seule question qui lui semblait importante quant il s'agissait d'écriture était de savoir d'où l'on écrit. J'écris de l'exil". C'est l'exergue du roman, mais finalement ça en dit beaucoup.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, roman d'un parcours initiatique, d'une jeune femme de 15 à 30 ans. Pragmatique. Qui vit. Sans pouvoir s'offrir le luxe de la glose. J'ai beaucoup aimé cette force, qui la guide par dela elle même ; une force qu'on n'a pas besoin de comprendre, ou que l'on n'a pas besoin que l'on nous explique, mais que l'on sens, finalement. Alors il y a cette jeune narratrice, dont le corps reste enfant, parce qu'elle pense qu'ainsi elle retiendra sa mère en train de mourir d'un cancer. Dont le père est parti pour reconstruire sa vie avec une autre famille. Et qui reste marquée par ce Sachat/Alexandre, qui appartient à son passé. A belgrade. Comment se construire avec cet héritage, et une ville qui affronte la guerre ? Pragmatiquement, en partant d'abord, puis en lambeaux, et en y revenant. Pas en conscience, plutôt en écoutant ce qu'impulse le corps. C'est ainsi que l'on suit la trajectoire de Tamara, le personnage principal. Elle est forte cette histoire avec cet Alexandre, devenu plus que mauvais garçon, mais que les souvenirs d'enfance lient l'un à l'autre. Comme s'ils faisaient revivre l'ancien temps, jeunes égarés, malmenés par les chemins qu'il faut se construire coûte que coûte, sans repère. Elle est forte cette histoire, et touchante, entre Tamara et Alexandre, entre Tamara et tous les gens qu'elle croise, elle qui est à vif, et qui se recout petit à petit, se reconsolide petit à petit, parce qu'il faut bien, parce que si l'on choisit de vivre, eh bien...
Un très très bel hymne à la vie, simple. A la force de vie.
Et un très beau récit sur Belgrade et une partie de son histoire sombre.
Médiathèque de Pleurtuit.
Orages, Sonia Ristic, éd. Actes Sud Junior, 2008.
