... 767, le goût des choses
Vouloir, agir, créer... (...) Tu as une idée, tu te bats pour elle, tu l'enfonces à coups de marteau dans la tête des gens, tu la vois grandir et triompher..."
Emile ZOLA
Balade d'une dévoreuse de livres
Vouloir, agir, créer... (...) Tu as une idée, tu te bats pour elle, tu l'enfonces à coups de marteau dans la tête des gens, tu la vois grandir et triompher..."
Emile ZOLA
Roman.
Je sais que ce roman est présenté comme malhabile, "de jeunesse"...
C'est en effet le premier roman (même s'il est publié après sa mort en 1857) de Charlotte Bronté, qu'elle écrit avant Jane Eyre. Pourtant, j'ai éprouvé un profond plaisir à lire ce livre, sans doute du même ordre qu'en lisant le Delphine de Mme de Stael. J'ai beaucoup aimé suivre ces personnages à pas lents, tout près de leur psychologie, à travers des analyses de caractères denses.
J'ai aimé aussi trouver les traces du 19e siècle dans cette oeuvre, "même" chez une auteure anglaise : ainsi le Romantisme s'exprime à plein ici : la nature n'est jamais en ce qu'elle exprime de l'homme n'est jamais très éloignée dans cet ouvrage ; les personnages ne manquent pas de lyrisme et d'exaltation des sentiments.
Le narrateur est donc un jeune homme anglais ayant perdu ses parents, et qui doit se débrouiller au monde avec ce handicap. En premier lieu pour gagner sa vie. Il commence par rompre ses attaches de famille encombrantes, ce qui n'est pas pour faciliter sa tâche, puis ira travailler chez un irascible et odieux frère aîné... C'est à Bruxelles que cette ultime rupture lui vaudra de poursuivre son chemin, encore une fois pour essayer de survivre en trouvant un emploi. Le hasard des événements finit par le faire professeur, dans un, puis deux pensionnats, de jeunes garçons puis de jeunes filles. Là, des rencontres... Le directeur du premier lieu, la directrice du second.. Une élève-professeure méritante... Des scènes, des tranches de narrations qu'on aime... Les balades au jardin... Une fenêtre obstruée qui nous rappelle des morceaux de Stendhal...
J'oublie un étrange ami anglais, étrange, vraiment, ambivalent, Hudsen, dont on ne saura finalement tout au long du roman s'il est bénéfique, machiavélique, manipulateur ou bienveillant... La force de la romancière sans doute résidera entre autre dans la conception d'un tel personnage complexe...
Quant à l'écriture de ce roman... Moi qui lis abondamment Jules Verne... Je dirais que Charlotte n'aurait pas à rougir de son écriture !
Une savoureuse découverte.
. Le Professeur, Charlotte Bronté, 1857.
"Si une femme éprouve de la répulsion à l'égard de son mari, le mariage devient un esclavage. Tout être qui pense doit se rebeller contre l'esclavage, et quand bien même la torture serait le prix de la résistence, il faut affronter la torture".
Charlotte BRONTE (in : Le Professeur, écrit avant 1846, publié à titre posthume en 1857 ; date du divorce en Angleterre : 1857).
"Les mots "étroit" et "large" ont un sens très relatif, n'est-ce pas ? Ma vie entière peut vous sembler étroite ; et la vie de la taupe qui habite sous terre paraît étroite à mes propres yeux".
Charlotte BRONTE
"Il y a un point culminant de tous les sentiments aussi bien que de toutes les situations".
Charlotte BRONTE
Roman.
Bon, bon... J'ai encore éprouvé le besoin de me plonger dans les pages d'un Jules Verne... Arrivée au bout de celui-ci, mais non sans peine ! Je l'ai trouvé véritablement maladroit, celui-ci, un peu balourd dans le style, rédigé majoritairement à la voix passive, ce n'est pas léger léger... Surtout sur 430 pages. C'est long, long... Je suppose qu'une version "courte" serait bienvenue, et même à recommander, si elle existe, car sinon, l'histoire pourrait être palpitante !
C'est donc l'histoire d'une bande de jeunes garçons, 15 au total, âgés de 8 à 15 ans. Ils se retrouvent à bord d'un bateau parce qu'ils doivent prendre la mer le temps d'une excursion avec quelques adultes, mais... les adultes ne sont pas à bord la nuit qui précède le voyage et le bateau, pour une raison que nous découvrirons plus tard dans le récit est emporté en mer... et bientôt malmené, il échoue sur une terre inconnue.
C'est donc une "robinsonnade" : comment les jeunes garçons vont-ils se débrouiller sur cette terre dont ils ne connaissent rien ? Est-elle habitée ? Vont-ils réussir à retrouver leurs parents ?
Beaucoup d'aventures noyées dans du récit peu digeste, donc, quand même...
Loin d'être mon préféré, qui demeure le Voyage au Centre de la terre, je pense.
. Deux ans de vacances, Jules Verne, 1888.