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Le blog de la souris jaune

La Maison du Peuple :))

31 Janvier 2020, 09:26am

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Plaisir de se plonger dans l'univers simple, tendre et pudique, touchant, de l'écrivain Louis Guilloux ici dans La Maison du Peuple

L'histoire d'une famille, deux filles et un petit garçon, briochine, juste avant la guerre 14. Le père, cordonnier. Raconté par le prisme du petit garçon, grandi sans doute, mais avec le regard tendre et touchant de ce garçonnet tout à la fois adulte. Vision de parents droits, et dignes. Qui avancent sans se plaindre, embrassent la vie. Et de la naissance d'un espoir, d'un parti d'ouvriers (le parti socialiste, il faudrait s'en souvenir...) et des risques qu'on prend alors, pour lui. Pour qu'il puisse sauver tous, et ceux qui viennent, après. Et d'une Maison de peuple, que tous veulent construire, donnant ici un sou, un autre là, pour acheter un terrain et la bâtir de ses mains collectives, parce qu'elle incarne l'espoir, l'espoir de l'éducation pour changer le monde.

Et il y a cette grand-mère, elle encore encore plus durcie : elle habite à trois kilomètres de Saint-Brieuc, du centre, qu'elle fait normalement, comme en ce temps-là... on découvrira plus tard dans quel dénuement, et pourquoi se plaindre, tant que tout va bien ?

De la vie quotidienne simple, plus que simple, tournée vers l'essentiel, mêlée à l'espoir.

Vraiment, une lecture nécessaire...

. La Maison du Peuple, Louis Guilloux, éd. Grasset Les Cahiers rouges, 1953.

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Les révoltés de la Bounty :)

30 Janvier 2020, 08:39am

Publié par LaSourisJOne

Nouvelle.

Quand tous les livres ou presque continuent de me tomber des mains, revenir à un auteur qui ne décevra pas. Là, déguster comme un bonbon cette nouvelle de 1879 de Jules Verne, son style si agréablement désuet, et ici, une histoire courte et efficace. 

L'histoire d'une mutinerie. A l'encontre du capitaine du navire, la Bounty, en pleine mer. Tous ou presque décident qu'ils n'en peuvent plus de ces mauvais traitements. Sous la houlette du Second, Christian, ils mettent à l'eau le capitaine, ainsi qu'un certain nombre d'entre eux qu'ils ne considèrent pas comme sûrs, avec des vivres dans une chaloupe ; le capitaine leur fait savoir qu'ainsi ils sont des délinquants à vie, et qu'ils ne pourront jamais rentrer sur leurs terres, car ils encourreront un funeste châtiment... Ils le savent, mais ne font pas marche arrière. On va lire l'histoire parallèle de ces deux groupes d'hommes, et leur devenir. Jusque l'île de Pitcairn, où certains se firent une vie, malgré tout...

Un récit que j'ai pris plaisir à lire.

. Les révoltés de la Bounty, Jules VERNE, 1879.

 

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Agathe

30 Janvier 2020, 08:10am

Publié par LaSourisJOne

Roman.

J'ai eu très envie de lire ce livre, lorsque ma bibliothécaire préférée m'en a parlé : soudain, il fallait que je le lise. Pourtant, j'avais vu ce livre à de nombreuses reprises, il m'intriguait, mais : c'est elle qui a trouvé les mots directs jusqu'à l'envie de lire :)) qu'elle en soit saluée, et grandement remerciée :))

J'aime tout particulièrement les récits où un homme âgé est au coeur du récit, et où celui-ci regarde sa vie avec plus ou moins de finesse, de distance, j'en raffole... C'était un plus à ce livre, puisqu'il y est question : de la dernière patiente d'un psy très pressé de partir à la retraite. Alors il compte les patients... Ca, j'aime bien. Cette dernière patiente prise en dépit de sa volonté (sa secrétaire l'a acceptée alors qu'il avait dit non) change un peu la donne, et soudain, il réfléchit à sa propre vie, et à ce qui l'attend...

Il faut souvent un catalyseur, pour que les choses se passent, sans doute, sans doute... cependant : à celui-ci je n'ai que trop peu réussi à croire, et je suis restée sur ma faim.

On l'a bien compris, ce n'est pas un livre sur Agathe, cette femme qui tente d'éviter l'hospitalisation en le consultant, mais bien sur ce psy de 72 ans à six mois de la retraite. Qui découvre soudain la densité, alors que toute sa vie il serait passé à côté ? Qui voit sa secrétaire parce que soudain elle est en arrêt maladie, il découvre donc sa vie, la tragédie de ce qui lui arrive et accepte de ne pas renier l'attachement qu'il voit naître pour elle, et son époux. Ca c'est beau, bien entendu.

On ne saura que très peu de choses sur Agathe, qu'on observe souvent avec un regard extérieur, évidemment, quitte à la poursuivre dans la rue obscessionnellement...

Soudain, la peur de vieillir. Soudain, découvrir qu'on n'est plus si sûr de vouloir partir à la retraite. Oui, tout se conçoit je crois que pour moi avec ce livre, tout arrive trop rapidement. Il contenait en germe tout pour me plaire.

Un grand merci à ma passeuse :)

. Agathe, Anne Cathrine BOMANN, éd. La Peuplade, sept 2019

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... 670, dire non à ce qu'on ne veut pas

28 Janvier 2020, 14:38pm

Publié par LaSourisJOne

"Là où la résignation est exigée, il est encore possible non pas de tempérer, d'argumenter, mais juste de préférer "ne pas". 

Anne DUFOURMANTELLE

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Par les routes :))

22 Janvier 2020, 11:41am

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Rencontre avec l'autostoppeur, sa femme Marie et son fils. Raconté par Sacha, ami de l'autostoppeur. Que la vie aura fait se retrouver et vivre dans la même ville de V. un jour, alors justement que l'autostoppeur a fait sa vie avec Marie. Seulement... Petit à petit, celui-ci a besoin de repartir. De plus en plus, de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps... Besoin de ce sel de la vie tel qu'il se l'ait dessinée. De cette adrénaline, de ces rencontres des routes... Tout cela, c'est Sacha qui nous le raconte. Du coup, c'est un regard extérieur et un narrateur externe qui nous le raconte, ce que j'ai beaucoup aimé parce que cela renforce la part de mystère quant à l'autostoppeur. Ou plutôt sa part intime, qui nous est inacessible, car après tout, c'est à chacun d'entre nous et à nous seul qu'appartient notre façon de voir les choses, personne ne peut en parler à notre place... Bref... On cherche à comprendre cet autostoppeur, bien sûr... On vit avec bonheur avec Sacha, dans son petit appartement, au plus près de ses toiles pour lesquelles il cherche le jaune lumière, on vit avec tous ceux qui restent... 

Je n'ai pu m'empêcher de trouver égoïste cet homme, qui choisissait de partir ainsi sans autres mots que ceux de son envie et de son besoin de partir... En laissant ses proches... Surprenant aussi le choix de Sacha... J'ai aimé ce voyage par procuration au plus près d'une communauté improbable d'automobilistes, à travers une France très intéressante et sans doute proche de ce qu'on en voit quand on la traverse... Et oui, j'ai aussi beaucoup aimé la fin (je m'étais tellement interrogée sur ce que serait cette fin, quand ma "passeuse" l'avait raconté ainsi : la fin, extraordinaire, zut, ce ne sont pas ses mots, mais cela voulait dire ça...).

Bref, très très belle lecture, très belle découverte.

Un grand merci à Delphine pour son partage, son coup de coeur partagé...

. Par les routes, Sylvain Prudhomme, éd. L'Arbalète Gallimard. 2019

 

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... 669, loin de l'excès

19 Janvier 2020, 14:34pm

Publié par LaSourisJOne

"On voit mieux dans le peu. On vit mieux. On se déplace mieux, on conçoit mieux, on décide mieux".

Sylvain PRUDHOMME

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... 668, précieuse vie intérieure

19 Janvier 2020, 12:00pm

Publié par LaSourisJOne

"La vie intérieure est la vie de l'âme".

ALAIN

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... 667, fixation

19 Janvier 2020, 10:54am

Publié par LaSourisJOne

"Je ne sais pas si la pente naturelle de la vie est d'être seul d'abord, indépendant, nomade, puis peu à peu de se lier davantage, de se fixer, de fonder une famille".

Sylvain PRUDHOMME

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... 666, visionnaire...

11 Janvier 2020, 18:22pm

Publié par LaSourisJOne

"A force d'inventer des machines, les hommes se feront dévorer par elles !"

Jules VERNE, 1863...

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Adam et Cassandra :)

4 Janvier 2020, 17:39pm

Publié par LaSourisJOne

Roman. 

Je n'avais pas souvenir d'avoir lu cette auteure avant.

J'ai trouvé ce livre savoureux ! Tout en retenue anglaise, avec l'ironie, l'ennui d'une société polissée qui couvent sous chaque geste quotidien, en chaque conversation...

Je m'en suis délectée, j'ai souvent souri.

Donc, donc : c'est l'histoire d'une petite communauté anglaise, dans une région un peu reculée ; on y fait preuve de bonnes manières affectées, on s'invite les uns chez les autres mais on traque les petites histoires, les petits cancans ! 

Cassandra est mariée avec Adam. C'est elle la maîtresse de maison, dévouée, car elle a épousé Adam il y a cinq ans, un écrivain. Hi hi un écrivain prétencieux, flemmard, qui se repose tellement sur sa Cassandra, mais il est tout auréolé de la perception qu'en a Cassandra... Cependant, elle ne le trouve guère assez amoureux, et il l'ennuie un peu, mais o grands dieux comment l'assumer ? En tout cas, après s'être fait assidument courtiser (c'est drôle, ça aussi, cette cour et la manière dont elle est racontée), effrayée, elle décide que la meilleure manière de réveiller Adam c'est de partir en vacances... seule ! Les péripéties commencent.

Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre  !

. Adam et Cassandra, Barbara Pym, traduit de l'anglais, Bibliothèque étrangère Rivages, 1990. 

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