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Le blog de la souris jaune

voyage

Le tour du monde en 80 jours :))

17 Juillet 2020, 17:29pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Quand les livres viennent à me lasser, je m'emploie à ouvrir un livre des siècles passés, notamment un Jules Verne, et je dois dire que ça me réconcilie souvent avec l'envie de lire... Là, encore, quel bonheur que de se couler dans les pages délicieusement désuettes de ce Tour du monde en 80 jours... Il n'égale pas cependant le Voyage au centre de la Terre qui reste mon préféré, cependant, j'ai encore pris un plaisir fou à la lecture de ce roman de Jules Verne.

On suit ici le très flegmatique et très britannique Philéas Fogg... Un homme mesuré, régulier, qui partage sa vie d'homme mûr célibataire entre sa vie bien réglée à son domicile avec son domestique, et son club londonnien. Dès le début du livre on voit que l'homme est à cheval sur les horaires, on pourrait même dire sur les minutes, puisque c'est la raison pour laquelle il limoge son domestique... avant d'embaucher celui qu'on va voir à ses côtés dans le livre, l'inénarrable Passepartout... Naïf, candide, entier, facilement emporté... Ah, quelle aventure ! Bon : tout commence par un pari, fait au club : mais non, bien sûr, c'est impossible de faire le tour de la terre en 80 jours puisque, sans compter les transitions, chaque saut de puce le long d'un cercle dure 80 jours... Pourtant : Philéas Fogg relève le défi, il en fera le tour en 80 jours ! Une somme d'argent conséquente est même en jeu... Il emmène le soir même son domestique avec lui et l'aventure commence... On retrouve l'art des retournements de situations de dernière minute, dont décidément Jules Verne a le secret, son sens de la dramaturgie, du suspense... On sourit souvent ! On tremble un peu, parfois, mon dieu, mon dieu, cette fois-ci c'est foutu ! Et ce Fix qui part à sa poursuite et s'est mis en tête de l'arrêter persuadé que c'est un voleur d'Angleterre, l'empêchera t-il de réaliser son exploit ?

A lire ou à relire !

. Le tour du monde en 80 jours, Jules Verne. 1872

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Les révoltés de la Bounty :)

30 Janvier 2020, 08:39am

Publié par LaSourisJOne

Nouvelle.

Quand tous les livres ou presque continuent de me tomber des mains, revenir à un auteur qui ne décevra pas. Là, déguster comme un bonbon cette nouvelle de 1879 de Jules Verne, son style si agréablement désuet, et ici, une histoire courte et efficace. 

L'histoire d'une mutinerie. A l'encontre du capitaine du navire, la Bounty, en pleine mer. Tous ou presque décident qu'ils n'en peuvent plus de ces mauvais traitements. Sous la houlette du Second, Christian, ils mettent à l'eau le capitaine, ainsi qu'un certain nombre d'entre eux qu'ils ne considèrent pas comme sûrs, avec des vivres dans une chaloupe ; le capitaine leur fait savoir qu'ainsi ils sont des délinquants à vie, et qu'ils ne pourront jamais rentrer sur leurs terres, car ils encourreront un funeste châtiment... Ils le savent, mais ne font pas marche arrière. On va lire l'histoire parallèle de ces deux groupes d'hommes, et leur devenir. Jusque l'île de Pitcairn, où certains se firent une vie, malgré tout...

Un récit que j'ai pris plaisir à lire.

. Les révoltés de la Bounty, Jules VERNE, 1879.

 

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Voyage en Italie :))

11 Février 2018, 17:35pm

Publié par LaSourisJOne

Essai.

Alors, j'ai traversé l'Italie, avec Jean Giono. Avec sa femme Elise, et un couple d'amis Antoine, qui conduit, et sa femme. Mais l'on aura pas l'impression de bien connaître les autres, à part un peu Antoine qui ne lésine pas - c'est l'esprit de tous quatre - sur les expériences de voyage, pour découvrir une terre autrement, et au fond.

J'ai traversé l'Italie non au rythme des amateurs de vitesse, comme Giono le dit lui-même dans son texte, mais de 10 km en 10 km, en s'arrêtant souvent, pour humer le silence de chaque lieu. 

J'ai souri souvent, appris des choses, je me suis plongé dans quelques anecdotes historiques, de personnages méconnus d'Italie, je me suis ennuyée parfois ; j'ai rencontré des Italiens, regardé les places de Brescia, Bologne, Venise... Re-découvert Giono, ses goûts, ses préférences, ses agacements.

Découvert avec étonnement pourquoi les gens pouvaient s'habiller de noir et rester classes sans être salis par la poussière à Venise : parce qu'il n'y a pas de poussière (pas de voitures !)...

J'ai aussi savouré sa conception de l'histoire : c'est la petite qui compte. Finalement Machiavel, à l'échelle d'une année, et pour être celui que l'Histoire en a fait a eu quelques dates, marquantes dans sa vie, mais : c'est le reste qui compte. Car c'est là que l'homme se fait, cherche le bonheur et trace réellement son sillon.

Réellement intéressant.

Médiathèque de Saint-Malo.

. Voyage en Italie, Jean Giono, éd. Gallimard Folio. 1954.

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Le wagon plombé, 'Le voyage en Russie' :))

17 Décembre 2017, 17:49pm

Publié par LaSourisJOne

Essais.

Trois récits courts, autour de l'âme russe. Le premier 'Le wagon plombé', revient sous l'oeil de Zweig par le départ de Suisse de Lénine, en train, au moment de la révolution russe, et analyse ce fait que sans ce train, la face du monde en eût été changée.

Le Voyage en Russie : savoureux. Avec son superbe sens de l'observation, et de la description, il nous fait franchir la frontière et nous fait pénétrer dans le pays si vaste où le temps et l'espace n'ont plus la même valeur... Nous fait visiter Moscou, mais aussi Saint-Pétersbourg, l'énorme musée de l'Ermitage. Et toucher du doigt que, sans l'âme russe, et l'efficacité de quelques directeurs de musées aux moments les plus rudes, sans le communisme aussi, les plus grands tableaux du monde ne se seraient pas retrouvés à disposition de tous, dans ce lieu qu'est l'Ermitage. Et découvrir qu'il compte tant d'oeuvres de nos plus grands artistes ! Au moins n'ont-ils pas été pour le profit d'un seul :)

Enfin, c'est à Maxime Gorki qu'il consacre son troisième récit. A qui il semble vouer une admiration sans bornes. Mettant en regard son travail de poète et les affres de sa vie, cet homme d'une extraction trop simple, qui voulut mettre fin à ses jours, se rata, et écrivit ensuite, tout en apprivoisant la souffrance. C'est tout à la fois un hymne au courage quotidien du peuple russe qui savent affronter la rudesse de chaque jour qu'il rend hommage.

Comme d'habitude, Zweig éveille, et avec talent.

Merci à Marie-France de m'avoir mis entre les mains un Zweig que je n'avais pas encore lu (et comme j'ai beaucoup de chance, un autre d'aileurs, merci Delph,), m'attend bientôt...

. Le wagon plombé suivi du Voyage en Russie, Stefan Zweig, éd. Payot, classiques ; 2017. 

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