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Le blog de la souris jaune

La pluie, avant qu'elle tombe :(

31 Décembre 2020, 11:02am

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Mince ! Ce livre-là était prometteur. Plume de Jonathan Coe, déjà ; l'histoire, aussi, qui me donnait envie de découvrir les protagonistes... Et puis, ce livre avec lequel j'avais pas si mal commencé, il a fini par m'ennuyer, m'agacer, je l'ai de moins en moins aimé... Grrrr ! J'ai failli l'abandonner à 20 pages de la fin.

Le principe, déjà : il faut que je me rappelle, je pense, que je n'aime pas du tout cela. Une histoire qui naît à partir de photos qu'on nous raconte ! Je crois que ça m'ennuie profondément, et que je n'en aime pas le rythme. En outre, je trouve qu'on s'emmèle vraiment les pinceaux entre les différentes époques, entre les divers personnages de l'histoire, les strates de temps... Et puis je l'ai trouvé tellement triste, et cruel avec l'enfance... Bref.

Trois femmes (Gill et ses deux filles) vont écouter les enregistrements sonores de leur (tiens, voila que je ne sais déjà plus...) tante (pour Gill), décédée des suites d'une longue maladie. Celle-ci a raconté à l'attention d'Imogen, jeune fille aveugle (l'histoire nous racontera qui est cette Imogen et pourquoi elle est aveugle...) son histoire, l'histoire de ses origines à cette fillette. A partir de photos qu'elle lui raconte, une vingtaine de photos. Si bien qu'il y a des trous dans l'histoire, ou les histoires, qu'on perd le fil, enfin bref... 

Point de départ de cette histoire, quand même, un point tout à fait passionnant de l'histoire anglaise : dans les années 40, lorsque les familles se séparaient de leurs enfants, les envoyant à la campagne pour les protéger des bombardements des villes... Des douleurs, des souvenirs, des attachements aussi. Bref, la narratrice est envoyé à la campagne chez une famille éloignée et elle va nouer des liens de dépendance forte à l'égard de Béatrix, sa cousine... Liens qui conditionneront tout le reste de sa vie.

La personnalité de Béatrix, si centrale et qu'on comprend si peu finalement puisqu'elle nous est donnée à voir en focalisation extérieure est assez incompréhensible, et quand même un peu répulsive... A moins que c'est faute d'amour de sa propre mère ? Bon, bref, vraiment pas convaincue par ce livre-là, vous l'aurez compris... Quelqu'un l'a lu ?

Médiathèque de Saint-Malo.

. La pluie, avant qu'elle tombe, Jonathan Coe, Gallimard, 2007.

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Un coco de génie :)

23 Décembre 2020, 17:40pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Bon, bon ! Je ne connaissais absolument pas cet auteur, découvert par hasard à la médiathèque, et rien, dans l'aspect du livre ne pouvait m'indiquer son époque, la date d'édition unique figurant en début de livre était 2010... Tout le livre me disais-je qu'il faisait très XIXe dans son écriture... Et pour cause ! Son auteur est de son siècle, et le livre est paru en 1902. En somme, son auteur est un contemporain de Jules Verne, c'est étrange de lire un livre sans connaître son époque d'écriture, finalement... ! Bref. 

C'est surprenant. Intéressant. Bien tourné. Riche de vocabulaire et de descriptions qui évoquent une petite bourgade dans la Nièvre... Certes, c'est long. Enfin, le récit est étiré, étiré, il se répète beaucoup pour se prolonger, sans qu'on puisse l'imputer à une lourdeur de style. Non, ce récit-là s'étire. Mais il est aussi savoureux, finalement ! On a quand même hâte d'en lire le dénouement... et je dois avouer, je ne m'attendais guère à celui-ci... 

Alors : le narrateur va passer un mois de vacances chez ses cousins, dans la Nièvre. Il vit alors à leurs côtés leur vie rurale, faite de bons repas au jardin, de causette, de pêche, de contemplations du gros chat Balthazar... et il rencontre le fameux Loridaine, le voisin. Qui s'est mis à écrire... Déclame ses poésies, que soudain le narrateur trouve familières... C'est du Victor Hugo ! Plaît-il !? Alors même que l'auteur de ces déclamations se targue d'avoir écrites ? Evidemment, cette histoire va constituer le noeud des préoccupations du vacancier, et vont tout de même s'étirer, mais... on aime !

Une découverte plaisante.

Médiathèque de Saint-Malo.

. Un coco de génie, Louis Dumur, 1902 (réédition 2010, éd. Tristram).

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Ma reine :)

21 Décembre 2020, 10:57am

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Alors, alors. Ma Reine. LE premier roman de Jean-Baptiste Andréa, que j'ai découvert sur un coup de coeur absolu, total, avec Cent millions d'années et un jour. J'ai attendu avant de le trouver, attendu avant de l'avoir enfin dans les mains grâce à ma bibliothécaire préférée, et à le lire... Alors l'horizon d'attente s'élargit, et puis... Bref. J'ai aimé, oui, bien sûr. Mais ce n'est pas forcément un coup de coeur sans que je sache pourquoi. J'ai aimé l'écriture, bien sûr, évidemment, belle, poétique et juste, au plus près de cet enfant simple de 13 ans. J'ai aimé la rencontre, bien sûr, avec Viviane. Mais j'ai sans doute naïvement, stupidement un peu souffert des raisonnements de cet enfant naïf, qui pourraient faire sourire mais qui, en ce qui me concerne, déchire... Et je n'ai pas aimé la fin, cette fin qui fait mal parce qu'on crie quelque chose (que je ne peux pas vous dire) au héros pour qu'il ne fasse pas quelque chose et il ne nous entend pas... 

Je suis quand même contente d'avoir lu Ma reine, et j'attends avec impatience la prochaine oeuvre de Jean-Baptiste Andréa !

. Ma Reine, Jean-Baptiste Andréa, édition l'Iconoclaste, 2017.

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En route pour Compostelle :)

17 Décembre 2020, 21:37pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Finir un livre contemporain est toujours un exploit pour moi en cette époque, je le vois, un miracle fragile, dont je me réjouis quand il arrive. Aussi, ce livre-là doit bien receler quelques pépites ! Léger, certes. Mais pas que. Plaisant. Pas ennuyeux. C'est déjà pas mal ! 

Cinq amies, de longue date, qui se réunissent tous les premiers mardis du mois au restaurant, à Cologne. L'une d'elles perd son mari, et décide de suivre sa trace en pélérinage vers Compostelle. Ses amies, coûte que coûte, décident de l'accompagner, malgré leurs contraintes, leur personnalité aux antipodes du défi...

Et évidemment, toutes apprendront plus que ce qu'elles pensaient apprendre en partant, sur elles, mais encore sur les autres, sur leurs amies, sur ce qu'elles croyaient savoir... 

J'ai aimé. Le suspense est assez bien tenu, et nous tient en haleine, notamment autour de la vie d'Arne, le mari défunt... 

Plaisante lecture !

Médiathèque de Saint-Malo.

. En route vers Compostelle, Monika Peetz, 2010 ; Presses de la Cité, traduit de l'Allemand en 2014.

 

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La fissure :))

12 Décembre 2020, 10:43am

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Evidemment, je suis entrée dans ce livre-là avec un appétit tout particulier, puisque c'est un cadeau de mon fils. Avec une once d'appréhension aussi, parce que je me souvenais avoir tenté et abandonné Le Liseur du 6h27 du même auteur. Et... j'ai adoré ! Loufoque, désopilant ! J'ai souvent ri. J'ai savouré les dialogues entre... le personnage principal et . Ah, eh bien je ne peux pas vous le dire ! En tout cas, c'est l'histoire d'un homme marié, avec une vie installée, un grand fils, un chien, une résidence secondaire dans les Cévennes. Représentant en nains de jardin. Pas malheureux dans sa vie, mais plus vraiment conscient de celle-ci. Jusqu'au jour où il aperçoit, alors qu'il est sur la terrasse de sa maison dans les Cévennes avec sa femme et leur chien... une fissure sur la façade de leur maison, dans la vigne vierge. Fissure qui va devenir obsession, et nous entrainer loin, loin, bien loin... 

On largue les amarres raisonnables avec plaisir avec ce livre-là ; on dévore jusqu'au bout et avec impatience les péripéties qui font évoluer le héros vers un autre lui-même... 

Bref, j'ai adoré !

Très contente de pouvoir le mettre maintenant dans ma bibliothèque. Merci à mon fils pour cette découverte enthousiasmante !

. La fissure, Jean-Paul Didierlaurent, Editions Au diable vauvert, 2018.

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Le rayon vert :)

9 Décembre 2020, 15:53pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Ce livre-là figurait sur ma PAL, peu connu de Jules Verne j'avais bien envie de le découvrir. Les grands esprits se rencontrant, une personne qui me connaît bien me l'a offert, sans savoir que je souhaitais le lire... Qu'elle en soit ici remerciée (oh non, cette dernière tournure de phrase m'évoque Jules Verne, voila que je vais me mettre à écrire comme lui !! ). 

Plaisante lecture, légère, charmante à souhait, digeste... Certes sans doute redondant par moments, bien que pourtant court, cependant, j'ai été bon public, et plutôt contente de ma balade aux côtés de ces personnages à la recherche du rayon vert... 

Alors, alors, où sommes nous ? En Ecosse. Aux côtés d'une petite communauté familiale très aisée, donc oisive : les deux frères presque siamois, la cinquantaine, qui assurent déjà une partie de l'arrière-plan comique ; leur nièce, sur laquelle ils veillent en vieux gâteux absolument dévoués à celle-ci et ses caprices ; les deux domestiques principaux de cette maisonnée (la famille a deux demeures dont une dans un vaste cottage écossais), et puis... il y a le savant, le prétendant, coopté par les deux frères pour épouser la nièce Héléna Campbell... Seulement, ce savant-là est dépeint par Jules Verne (contrairement à ceux de ses autres romans) ridicule, extrêmement agaçant, absolument pas sympathique ! Alors quand le petit groupe décide d'aller à la recherche du rayon vert à la demande d'Héléna qui décrète qu'elle ne se mariera que quand elle aura vu le rayon vert... rien ne se passe bien sûr comme prévu, le suspense est là, et un certain personnage va prendre bientôt une bien jolie place dans cette histoire...

C'est assez savoureux et je suis bien contente de cette découverte et lecture, merci à la personne qui me l'a offert qui se reconnaîtra !

. Le rayon vert, Jules Verne, 1882.

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Michel Strogoff

6 Décembre 2020, 10:40am

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Encore une fois les romans contemporains ont fini par me tomber des mains, alors je me suis réfugiée chez Jules Verne. Celui-ci ne sera pas mon préféré ! Il faut aimer beaucoup - et s'y connaître ! - la Russie, et s'intéresser aux faits de guerre, pour ce livre-là, me suis-je dit... Je détesterais dire que c'est un travers de Jules Verne (car comment aller dans le sens de l'appauvrissement !) mais encore une fois, ce livre-là m'a noyée dans les détails de la Russie (descriptions de villes, de moeurs, de costumes...). Il faut aimer. C'est une découverte ! Ce livre-là est quand même aussi souvent le livre des désolations ! Autrement dit, ce n'est guère une partie de plaisir que de traverser la Russie en direction d'Irkoutsk, coûte que coûte, pour un personnage seul en mission, Michel Strogoff, en pleine invasion des tartares ! 

Courrier du tsar (csar), il est mandaté pour aller délivrer une lettre au frère du tsar, le grand-duc, à Irkoutsk... Le vaillant Michel Strogoff compte bien s'acquitter de sa mission coûte que coûte. Sans trop révéler sa couverture. Il va affronter le froid, la faim, les tartares, marcher à pied, courir à cheval, etc, etc... Ignorer sa mère, qu'il aime tant, pour ne pas révéler sa couverture... Subir humiliation et souffrance physique... Ha, on ne rigole pas, avec ce livre-là... Heureusement que les deux journalistes (Alcide, le français), et Harry (l'Anglais), apportent leur touche de légèreté, d'humour - souvent chez Jules Verne on a ainsi des personnages légers qui nous font rire - et qu'il y a Nadia...

Heureuse d'avoir lu ce texte important de la culture française. 

. Michel Strogoff, Jules Verne, 1876.

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