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Le blog de la souris jaune

Repose-toi sur moi :))

28 Juin 2020, 10:19am

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Quel joli titre, n'est-ce pas ? Ce livre encore m'attendait dans ma bibliothèque. Après avoir lu et beaucoup aimé l'avant-dernier livre de Serge Joncour, Chien-loup donc, celui-ci, paru en 2016.

J'ai retrouvé l'écriture touffue, presque brouillonne parfois, mais qui ne me déplaît pas ; ici, on est à la fois dans la tête des deux personnages principaux, sans que ce soit clairement un roman choral ; le point de vue passe de l'un à l'autre, on suit très évidemment ; le style indirect libre imprègne le livre, nous lisons comme ils pensent, semble-t-il... D'où sans doute, l'impression "touffue" (je trouve un lien avec l'écriture de Frédérique Deghelt, que j'aime particulièrement). Et touffue convient particulièrement à l'auteur je trouve, compte tenu des thématiques qui traversent et sont au coeur de ses livres, enfin de ces deux livres : la nature animale de l'homme, l'opposition ville/campagne...

Ici encore des animaux, centraux, enfin pivots dans l'histoire. Ici les deux corbeaux, les deux tourterelles, et un chien...

L'histoire se déroule à Paris, autour d'une cour d'immeuble... Il y a deux immeubles que tout oppose, le faste d'un milieu social, la simplicité d'un autre de l'autre côté... Aurore, mère de famille mariée à un jeune Américain lisse travaille dans la mode, assure tant bien que mal et fait face à la tension de sa situation professionnelle, et tous les jours elle passe à proximité de cette cour, où deux corbeaux noirs la fixent, semblant la narguer, la défier, lui vouloir du mal... Jusqu'au jour où un voisin de l'autre immeuble, là, l'entend, entend ses peurs, la comprend, et il semble que ce soit le seul depuis bien longtemps...

Voila le début de cette histoire ! 

Il y a des rouages de cette histoire, comme celle de Chien-loup quand j'y pense, que j'ai du mal à comprendre, dans sa logique ; mais on sent que dans ces récits, l'instinct brut a sa large part, aussi certaines décisions sont parfois incompréhensibles à nos yeux même au regard de la personnalité du personnage ! 

Là, en l'occurence la décision de parler, à un moment critique très particulier, d'un chien, alors que le fait même d'en parler est évidemment à proscrire... (je sais, vous ne comprenez rien, mais vous comprendrez lorsque vous lirez le livre !)

J'ai dévoré ce livre tout autant que Chien-loup malgré ces petites réserves que je peux en avoir, à aucun moment cela a éreinté mon plaisir !

. Repose-toi sur moi, Serge Joncour, Flammarion, 2016, J'ai Lu Livre de Poche. 

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Long week-end :)))

14 Juin 2020, 17:44pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Force est de constater que je dévore les romans de Joyce Maynard lorsque j'en commence un. Tel Les règles d'usage, déjà (2016) ou L'homme de la montagne (2014). Elle a un vrai talent pour nouer une intrigue, fouiller les personnalités et nous raconter une histoire qui nous prend et nous passionne.

Celui-ci, donc, encore. Trouvé par hasard à Bécherel il y a quelques mois... Que j'ai adoré.

C'est l'histoire d'une mère et de son fils, Henry, racontée par le fils. Lorsque nous suivons l'essentiel et les prémisses de ce roman, il a 13 ans... Ils vivent tous les deux, donc, avec le hamster... Elle a très peu de vie sociale, depuis le divorce d'avec son ancien mari le père du garçon... Un jour ils font des courses au supermarché, et... une rencontre va changer leur vie : un homme demande au garçon de l'aider... Il a besoin d'aide, il a des blessures... Ils quittent tous les trois le supermarché, et il leur apprend qu'il s'est enfui de prison, et comment... Commence un roman palpitant narré par un ado sensible, touchant... Qui voit les événements de son point de vue d'adolescent. Ce qui se passe entre ce trio et passionnant. Les trois personnages sont très réussis, de même que les personnages secondaires qui gravitent autour... Le suspense ne manque pas, véritablement, on n'a pas envie de lâcher le roman...

. Long week-end, Joyce Maynard, éd. 10-18 ; 2009 éd originale ; 2010 éd Philippe Rey. 

 

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La girafe

12 Juin 2020, 16:43pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

"Je n'ai aimé qu'un seul être au monde, et je l'ai tué. Elle s'appelait Hedwige". 

Il suffit de vous indiquer qu'Hedwige est une girafe, et vous avez la trame de l'histoire ; une trame qui fut suffisante, en ce qui me concerne, pour me mettre l'eau à la bouche.

Malheureusement, le livre est le récit d'un détraqué sexuel, enfin, c'est la conclusion que j'en tire... et ce n'est pas forcément ce qu'on avait envie de lire ! Alors même si les déviances du narrateur s'expliquent sans doute par une explication psychanalytique (perte de la mère, abandon du père, culpabilité, volonté d'expiation...), pffff, comment dire... j'ai regretté cet aspect du livre ! Donc, beaucoup des actes de Joseph sont souvent reliés à une sexualité comment dire, une sexualité traumatique ? De son enfance à ses 35 ans, l'âge qu'il a à la fin de cette histoire... J'aurais aimé l'histoire d'une girafe dans son zoo de Vincennes et ce soigneur bien autrement, enfin, c'est le jeu, n'est ce pas ?! Car finalement ce qui lie Joseph à la girafe est une étrange pulsion sexuelle, marquée par une certaine volonté de posséder quitte à faire mal, sans aimer...

Le récit est intercalé de passages qui relatent l'arrivée d'une girafe qui semble être le double de celle-ci, ou son aïeule, en France, une espèce d'épopée qui m'a insuffisamment passionnée.

. La girafe, Marie Nimier, éd. Gallimard, Le Livre de Poche, 1987.

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Pour vous :))

9 Juin 2020, 13:04pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Ce roman, je l'ai dévoré de bout en bout, fébrilement, avec l'envie d'avancer sans pour autant avoir envie de le quitter.

J'ai été assez captivée par l'histoire, non ordinaire, de Delphine, cheffe d'une agence un peu spéciale... Son agence s'appelle "Pour vous", donc, c'est le titre du livre. Comme son nom l'indique, elle exécute pour ses clients, tous types de "missions" ; des missions qui ont trait au coeur, aux états d'âme, au mal-être la plupart du temps... Survivre à un deuil, vivre une relation extra-conjugale amoureuse, etc. Y a-t-il des limites à ses missions ? 

Ce qui compte, c'est ce qu'il y a "autour" de la mission. La manière dont Delphine la vend, l'éxécute, et la vit. On découvre alors petit à petit la nature de cette femme déterminée, obsédée par son agence... Ce livre évite la psychologie, c'est déroutant, mais c'est ça qui est intéressant. Il peut souvent déranger, bousculer, mais là encore, c'est véritablement l'intérêt du livre et du personnage et je trouve qu'il est particulièrement réussi... Je ne vous en dis pas plus pour ne pas divulgacher, mais j'ai conscience que tout cela peut manquer de clarté ! Peut-on avancer dans la vie sans sentiment(s) ? Ca pourrait être une des interrogations de ce livre...

Je l'ai dévoré.

Merci à Delph (et à Véro) pour ce prêt et donc pour la découverte, du livre comme de l'auteure.

. Pour vous, Dominique Mainard, éd. Joëlle Losfeld 2008 ; Le Livre de Poche.

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Mrs Palfrey, Hôtel Claremont :)

6 Juin 2020, 11:42am

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Encore un livre qui était dans ma bibliothèque et attendait que je l'ouvre ! Aucune idée de l'endroit où j'avais pu le trouver, il y a un an déjà... 

Je l'ai trouvé tout à fait savoureux, charmant, doux, plaisant.

C'est l'histoire comme le titre l'indique, l'histoire simple de Mrs Palfrey, sur ses vieux jours ; elle s'est installée pour y vivre dans un hôtel à Londres, comme il semble être de coutume dans certains hôtels, donc, puisque c'est ce qui est décrit. Elle y vit seule mais entourée d'une petite communauté de personnes âgées ayant leurs petites manies, leurs habitudes, leurs idées fixes... Elle a une fille lointaine, et un petit-fils, tout aussi lointain ; pour garder la face lorsqu'elle arrive à l'hôtel face aux autres, elle soutient que son petit-fils viendra la voir quand il en aura le temps. Un jour, elle tombe, un tout jeune homme l'aide et... elle raconte que c'est son petit-fils. 

J'ai beaucoup, beaucoup aimé suivre ces personnages dépeints avec finesse dans leur vie quotidienne toute simple. Sans pathos, sans caricature, et dans ce milieu de cette société anglaise...

Une lecture très plaisante.

. Mrs Palfrey, Hôtel Claremont, Elizabeth Taylor, 1971 (édition originale) ; 1991 (Rivages) pour la traduction française.

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Trois jours chez ma mère :(

3 Juin 2020, 17:34pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Prix Goncourt 2005.

.... Bon, bon, bon. Comment dire... Hum. J'ai découvert après que ce roman avait été couronné du prix Goncourt, et cela me laisse circonspecte !

J'avais bien envie de lire ce livre, puisque je l'ai trouvé dans une cabane à livres et qu'il m'a fallu le mettre en quarantaine 10 jours avant de m'offrir le plaisir de l'ouvrir... 

Je dirais que ce livre m'a plu et a suscité mon intérêt au cours des 10 dernières pages... Ca fait peu ! Et pourtant, il avait tout pour me plaire, j'aime généralement ce genre de récits, quitte à ce qu'il ne commence jamais, puisque là c'est bel et bien le cas... Mais alors là, celui-ci m'a véritablement agacée, et rien apporté. C'est rare, j'imagine ! L'auteur, à peine dissimulé par un nom légèrement modifié nous assène le récit de ses expériences sexuelles en se croyant très spirituel... Oh, vraiment, je déteste de plus en plus me montrer trop sévère, mais alors là, même en cherchant bien, je ne vois pas comment je pourrais écrire autre chose... Donc, on lit une vie sans intérêt sans aucune structure, un non-récit de quelqu'un qui nous raconte qu'il ne parvient pas à finir d'écrire ses romans, puisque ce narrateur est écrivain... Qui se gargarise de ses titres et nous raconte, donc, ses incartades sexuelles... Vraiment, je cherche encore l'intêrêt de sa lecture, ainsi que de sa structure.

Si quelqu'un l'a lu et aimé, j'attends avec plaisir vos avis...

. Trois jours chez ma mère, François Weyergans, éd. Grasset, 2005.

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