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Le blog de la souris jaune

Une bouteille à la mer

29 Décembre 2019, 09:44am

Publié par LaSourisJOne

Roman.

J'avais déjà lu Nicholas Sparks, je savais donc à peu près à quoi m'en tenir (Le porte-bonheur) ; Il est probable que si je n'avais pas été à l'étranger avec cette seule lecture, j'aurais abandonné ce livre à sa première partie. 

Première partie que j'ai trouvée : mièvre, bourrée de clichés en tout genre, notamment sur les codes de séduction, les hommes et femmes, le cadre idyllique de la Caroline du Sud renforce tout ça, bref, de quoi lâcher le bouquin à coup sûr.

Je n'ai eu d'autre choix que de le poursuivre, donc ; la seconde partie se poursuit dans la même veine, mais... éveille un intérêt dans son déroulement. Qui n'est pas celui qu'on attend de ce genre de bleuet sentimental (oh, pardon, c'est pas sympa pour Nicholas Sparks qui est le maître des histoires romantiques, isnt-it ?) ; déchirante, mais intéressante et poussant à réfléchir : jusqu'à quel point peut-on laisser le passé envahir et gâcher sa vie ? Parfois, il peut être trop tard et on ne vit pas ce qu'on devrait vivre, on se prive d'autre chose, d'autres belles choses... 

Bref, l'histoire, quand même : Theressa est une femme (âgée, déjà 36 ans, ouaff, ouaf, ouaf, Nicholas Sparks !!) qui écrit des chroniques pour un journal, et élève seule son fils de 12 ans. Son mec l'a trompée il y a trois ans, et ils se sont quittés, elle panse encore ses plaies. Un jour sur la plage, elle trouve une bouteille, avec... une lettre, d'amour, destinée à une certaine Catherine, signée d'un certain Garett, dedans... La lettre la touche pour son amour inconditionnel, éternel... D'autant qu'elle comprend que cette Catherine n'est sans doute plus, elle est sans doute décédée... Je vous passe les détails, mais... Théresa va avoir envie de retrouver ce Garrett... La fin de l'histoire n'est pas celle qu'on aurait pu imaginer pour un tel livre, elle est déchirante, mais heureusement, je pense qu'elle sauve le livre.

. Une bouteille à la mer, Nicholas Sparks, 1998.

 

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Le Diable au corps

27 Décembre 2019, 13:38pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Je suis obligée de contextualiser un peu ce roman, avant d'en parler. Rappeler que ce livre a été écrit par un tout jeune homme, qui avait moins de 20 ans, puisqu'il est mort à 20 ans ; son Diable au corps est paru d'ailleurs l'année de sa mort en 1923. 

J'imagine que c'est ce qui fait les limites que j'y ai vues, de mon vieil âge... J'imagine que les phrases à l'emporte-pièce sur la vie prononcées par un tout jeune homme m'ont parfois un peu agacée, et en même temps me fustigeant de m'agacer... 

Je n'ai pas vu d'amour dans cette histoire qui est sensée être une histoire d'amour, et là encore je me fustige... 

Mais aujourd'hui je peux dire : est-ce l'amour, que de souhaiter tout et son contraire juste pour posséder l'autre ? Quitte à engendrer son malheur ? Aujourd'hui je réponds non... Aussi, c'est une passion, certes... Donc, les personnages m'ont agacée, et là encore, je m'en veux de dire cela ! Car évidemment, ce récit interroge...

Donc, c'est l'histoire de la relation (je n'ose dire histoire d'amour) entre le narrateur, 16 ans, et une jeune fille, 18 ans, qu'il rencontre un dimanche familial... Il ne s'en éprend pas ; il trouve un objet qui tombe à propos pour accaparer ses sens et son esprit, à son âge si jeune, me semble-t-il... Elle se laisse prendre, ou se laisse emporter par l'histoire. Tout cela cause bien des dégats, pour deux personnes qui n'en sont guère heureux... 

Je n'ai pas retrouvé, je ne crois pas, tout ce que j'ai tant aimé dans Manon Lescaut ou l'Adolphe de Benjamin Constant, dont les sujets sont pourtant approchants...

Je ne regrette pas cette découverte, ou re-découverte je ne me souviens plus, cependant, bien évidemment, car Radiguet fait partie de l'histoire de la littérature !

. Le diable au corps, Raymond Radiguet, 1923.

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Balzac et la Petite Tailleuse chinoise :)

19 Décembre 2019, 20:19pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

J'ai beaucoup aimé cette plongée au coeur d'une période historique de la Chine que je ne connaissais pas, les années 70. Terrifiante découverte, sous Mao : les jeunes gens de la ville sont envoyés à la campagne, parfois à vie, pour "rééducation". Ils font souvent de rudes travaux des champs, et tous livres autres que ceux liés à Mao sont interdits... 

Ici, les deux protagonistes qu'on voit évoluer sont épris de lettres, s'accommodent de leur vie rurale, montagnarde, très dure parce qu'ils n'ont pas le choix, mais rêvent aussi de littérature... Touchant récit sur le pouvoir des mots, et de la fiction... Ainsi, les jeunes gens qui ont le don de raconter les histoires à partir de livres qu'ils ont lu, ou de films qu'ils ont vus, seront parfois dispensés de travaux en échange de leur narration... Top. L'auteur a voulu nous donner tout son aspect possible : ainsi le pouvoir des mots tourne la tête, ou alors... donne une liberté qu'on prend, quitte à ce que ce soit au détriment des gens qui nous aiment ? 

J'ai aussi énormément aimé la narration de ce récit, j'adore voir ou imaginer un narrateur ultérieur aux faits, ce qui donne au récit une telle densité...

Un beau roman et un précieux plaisir de lecture.

. Balzac et la Petite Tailleuse chinoise, Dai Sijie, éd. Gallimard, 2000.

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Les déracinés :))

14 Décembre 2019, 12:45pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Ah, le bonheur, de se plonger dans un roman-fleuve, dans une grande fresque historico-familiale qui nous tient accrochée au destin de ses personnages tout au long de ses 600 pages... 

Prendre le temps de le lire à petites goulées, délicieusement le retrouver chaque jour...

J'ai donc beaucoup aimé cette trentaine d'années passées aux côtés de Wilhem et d'Almah. Des années 30 à Vienne, aux années 60 en République dominicaine... De la douleur des années 30 pour ces jeunes gens qui voient soudain la désignation se pointer sur eux, découvrant soudain leur judéité à travers l'intolérance des autres... Alors il y a ceux qu'on aime, ceux qu'on laisse, les choix déchirants qu'on doit faire... Rester, quand tout crie de partir ? Partir et laisser derrière soi ses racines, ses parents ? 

On s'attache beaucoup à ces personnages, à leur humanité. Leur force de vie...

Un profond plaisir de lecture.

Un merci chaleureux à Nicole pour sa recommandation.

. Les déracinés, Catherine Bardon, éd. Les Escales Domaine français, janvier 2017

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... 665, l'essentiel

9 Décembre 2019, 08:34am

Publié par LaSourisJOne

"Nous avions changé de paradigme, renonçant à tout le superflu mais à rien d'essentiel".

Catherine BARDON

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L'école des saveurs :(

3 Décembre 2019, 18:21pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Sans doute, le sourire à l'envers de mon appréciation est rude.

M'enfin, ce livre-là, qui m'a semblé durer une infinité de temps, a failli semble-t-il, avoir eu raison de mon goût pour la lecture. Sans doute, c'est injuste. Parce que j'arrivais peut-être sans lui à un moment où j'étais à satiété, et que n'importe quel autre m'aurait fait le même effet ? Peut-être ? 

En tout cas, voila ce que j'ai ressenti à sa lecture : un énorme ennui. Un colossal ras-le bol de tous ces pseudo "feel good' autour de la bouffe... J'en ai eu jusqu'à l'overdose, à satiété... J'en pouvais plus de manger de cette nourriture-lecture écoeurante, ces bons sentiments autour du bien manger, autour de l'être ensemble, des histoires qu'on retricote pour aller mieux... Grrrrr..... M'enfin, c'est sans doute injuste pour ce livre. D'autant que si l'on y pense, les descriptions de ce que l'on peut ressentir en mangeant sont bien goupillées, bien torchées... Seulement moi, j'en ai été écoeurée... !!

Berk.... !!

Bon, espérons passer à autre chose.....

. L'école des saveurs, Erica Bauermeister, Livre de Poche. Presses de la Cité 2009.

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... 664, la vie est belle

2 Décembre 2019, 15:48pm

Publié par LaSourisJOne

"C'est la vie qui est belle, certaines personnes vous le rappellent plus que d'autres, c'est tout".

Erica BAUERMEISTER

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