"D'habitude, les gens ne se voient pas cesser d'être des enfants. Ce temps que l'on dit béni - on se demande qui dit ça - s'étiole toujours progressivement. La secession a beau être implacable, elle est aussi discrète que le plus raffiné des cambriolages, si bien qu'il n'y a pas lieu d'en souffrir, ou alors bien après, quand l'enfance est loin et son souvenir diffus".
"Ce qui demeurera éternellement une des plus belles pages de gloire de l'humanisme, c'est d'avoir fait un devoir à ceux qui veulent jouer un rôle dans les sphères élevées de la vie de se familiariser avec tous les arts".
"C'est seulement quand un être met en jeu toutes ses forces qu'il est vraiment vivant pour lui, pour les autres, toujours il faut qu'un feu intérieur embrase et dévore son âme pour que s'extériorise sa personnalité".
Elle m'aura agacée, et ennuyée, cette histoire-là. Tout en déplorant le gâchis, parce que cet auteur sait fichtrement raconter une histoire, et en plus il a du style.
Mais ce livre-là est vraiment trop bavard, oiseaux, verbeux, dieu ce qu'il m'a agacée !
L'histoire n'a ni queue ni tête. Seulement les personnages ne se tiennent pas, ils ont finalement tous le même fond de personnalité, ils ressemblent à un seul, alors que pourtant, on voit que l'auteur nous les dessine différents. On sent que l'auteur avait envie de nous balancer toutes ses réflexions à demi-abouties sur le monde, version café du commerce. Merde ! Ca m'a saoulée ! Moins de tartines, en s'écoutant moins raconter, une histoire qui se tenait, et ça donnait encore un très bon livre, mais là pour moi ça se disloque, ça s'effiloche, autour pourtant des marais salants de Batz-sur-Mer et du Croizic, et du métier de paludier.
Ca aurait pu être haut en couleurs, mais au lieu de cela c'est écoeurant.
Un sans faute, avec cet opus numéro trois, et toujours aussi convaincue, et aussi fan.
Elle aborde donc ici le sujet de l'âge pour une femme, sans faux-semblant, déterminée.
Une femme, Soledad, seule, bien dans sa peau, enchaine les relations, enfin, disons qu'elle vit seule, mais tombe amoureuse, et vit ses histoires, souvent avec des hommes mariés. Mario l'a quittée, et elle veut se venger, alors elle engage un "escort" pour aller au théâtre et se donner à voir en la compagnie de ce magnifique bêlatre.
Mais ce qui ne devait être qu'une soirée... Avec la légèreté, la finesse, la justesse de vue dont elle sait faire preuve, elle nous entraine au gré du quotidien de cette femme, qui a réussi sa vie professionnelle, et vit plutôt aisément.
Elle sait toujours nous surprendre, nous cueillir ; mais les livres de Rosa Montero se lisent, véritablement, les mots qu'on peut en dire ne sont jamais à sa hauteur !
Ah, j'allais oublier, un des plaisir avec cet auteur, encore : celui de découvrir, grâce à elle. Car Rosa Montero ouvre sur le monde. Ainsi, ses livres vous donnent envie de découvrir des artistes dont elle sait vous parler à merveille... Je lui devrai, merci à elle, ma découverte de Ludovico Einaudi que depuis j'écoute en boucle :)