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Le blog de la souris jaune

Le wagon plombé, 'Le voyage en Russie' :))

17 Décembre 2017, 17:49pm

Publié par LaSourisJOne

Essais.

Trois récits courts, autour de l'âme russe. Le premier 'Le wagon plombé', revient sous l'oeil de Zweig par le départ de Suisse de Lénine, en train, au moment de la révolution russe, et analyse ce fait que sans ce train, la face du monde en eût été changée.

Le Voyage en Russie : savoureux. Avec son superbe sens de l'observation, et de la description, il nous fait franchir la frontière et nous fait pénétrer dans le pays si vaste où le temps et l'espace n'ont plus la même valeur... Nous fait visiter Moscou, mais aussi Saint-Pétersbourg, l'énorme musée de l'Ermitage. Et toucher du doigt que, sans l'âme russe, et l'efficacité de quelques directeurs de musées aux moments les plus rudes, sans le communisme aussi, les plus grands tableaux du monde ne se seraient pas retrouvés à disposition de tous, dans ce lieu qu'est l'Ermitage. Et découvrir qu'il compte tant d'oeuvres de nos plus grands artistes ! Au moins n'ont-ils pas été pour le profit d'un seul :)

Enfin, c'est à Maxime Gorki qu'il consacre son troisième récit. A qui il semble vouer une admiration sans bornes. Mettant en regard son travail de poète et les affres de sa vie, cet homme d'une extraction trop simple, qui voulut mettre fin à ses jours, se rata, et écrivit ensuite, tout en apprivoisant la souffrance. C'est tout à la fois un hymne au courage quotidien du peuple russe qui savent affronter la rudesse de chaque jour qu'il rend hommage.

Comme d'habitude, Zweig éveille, et avec talent.

Merci à Marie-France de m'avoir mis entre les mains un Zweig que je n'avais pas encore lu (et comme j'ai beaucoup de chance, un autre d'aileurs, merci Delph,), m'attend bientôt...

. Le wagon plombé suivi du Voyage en Russie, Stefan Zweig, éd. Payot, classiques ; 2017. 

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Agatha Raisin, La quiche fatale

12 Décembre 2017, 14:14pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Roman, ou roman ado ? Les deux, peut-être... Y a un peu de tout dans ce livre-là, mais je n'ai pas été convaincue, emportée. Le personnage pourrait pourtant être attachant, en nuances, avec son caractère bien trempé, mais aussi ses hésitations et ses doutes (euh, pas vraiment existentiels, quand même). Mais j'ai trouvé le récit foutraque, et trainant en longueur, se ressassant pas mal. 

Une quinquagénaire (Agatha Raisin) a eu une vie trépidante à Londres, dans le monde des affaires et de la communication, et choisit de se retirer dans un petit village. Pour s'intégrer à la petite communauté, elle participe à un concours culinaire de... quiches, et elle triche. Elle ne gagne pas, mais celui qui la mange passe l'arme à gauche, empoisonné.! Agatha Raisin est furieusement tentée de mener l'enquête, quand tous voudraient bien ne pas la mener. Circonvolutions, petites péripéties, galerie de personnages ne suffisent pas, à mon sens, à emporter le récit dans un scénario que j'ai trouvé assez faible. il y avait pourtant un petit potentiel, le côté 'trash' et non-politiquement correct d'Agatha avaient leur potentiel...

La couverture du livre me laisse elle-aussi très sceptique : elle tend à brouiller les lignes, le livre n'ayant rien d'enfantin. 

Médiathèque de Saint-Malo.

Agatha Raisin, la quiche fatale, M.C Beaton, éd. Albin Michel. Juin 2016.

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Le bizarre incident du chien pendant la nuit :)

5 Décembre 2017, 13:43pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

J'ai apprécié ce livre-ci, et dans mon contexte toujours compliqué avec la lecture, ce n'est pas mal, et mieux même ! 

Il m'a plu, parce qu'il nous contraint à nous couler dans la peau d'un jeune ado autiste, nous offrant ainsi un autre point de vue, un autre système de pensée et de fonctionnement que celui auquel on est évidemment habitué. 

Et de ce point de vue-là, c'est plutôt réussi. On rentre dans son histoire tragi-comique, à partir d'un point de départ très anecdotique : dans le jardin d'une voisine, il trouve le chien de celle-ci tué, une fourche planté dans le ventre. Cet événement qui marque le jeune garçon va entraîner un tas d'autres événements, mais pas de l'ordre de l'événement insolite, eux. C'est ça qui est pas mal du tout. Autrement dit, on imagine les conséquences plausibles et absurdes de cela : prenant le chien dans ses bras et ne pouvant s'en détacher, la police va le trouver, et l'interroger ; lui mettre la main sur le bras, et celui-ci ne le supportant pas compte tenu de sa maladie, frapper le policier. Eh ouai ! Et finir au poste. Et ainsi de suite. Avec tout ce fond de scène du roman, familial, autour du couple parental. Bien contraint de faire avec un enfant dont les réactions sont si compliquées à accommoder au quotidien. Exaspération, amour, limites personnelles, tout cela est véritablement très bien perçu, et donné à voir. Avec les terribles erreurs, échecs des parents, et dont on ressent les conséquences terribles pour cet enfant, qui nous les raconte à sa manière, raisonnée, objectivée...Tout cela s'intercale de chapitres où l'enfant réfléchit, pense problèmes de maths, et on sait que c'est destiné à le détendre, on sait alors que la situation est complexe pour lui, ou difficile à comprendre, alors il se calme avec les mathématiques.

Sa relation avec sa professeure, qui lui explique avec patience ce qui pour beaucoup sont des évidences mais ne le sont pas pour lui est également très bien rendue.

Vraiment, j'ai bien aimé ce livre et cette rencontre.

Par un auteur tout à fait inconnu pour moi, grâce à Delphine qui me l'a mis entre les mains. Qu'elle en soit remerciée :)

. Le bizarre incident du chien pendant la nuit, Mark Haddon, éd. Pocket Jeunesse, 2003 en anglais, 2004 pour sa traduction française.

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510, une conception de la vie

2 Décembre 2017, 15:00pm

Publié par LaSourisJOne

"Les nombres premiers sont ce qui reste quand on a épuisé tous les modèles. Je trouve que les nombres premiers sont comme la vie. Ils sont tout à fait logiques, mais il est impossible d'en trouver les règles, même si on consacre tout son temps à y réfléchir".

Mark HADDON

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