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Le blog de la souris jaune

L'hiver de notre déplaisir :)

17 Novembre 2022, 09:23am

Publié par LaSourisJOne

Roman.

C'est le dernier roman écrit par John Steinbeck. Non, je ne l'ai pas lu en anglais, dans sa langue originale, mais c'est la couverture la plus appropriée que j'ai trouvée pour illustrer ma lecture ! 

Déjà, vous dire que le titre est alternativement traduit par "l'hiver de notre déplaisir, ou l'hiver de notre mécontentement. Pas étonnant, puisque le titre de Steinbeck, "The winter of our disconter" est une allusion à un extrait de Richard III, de Shakespeare : "Donc, voici l'hiver de notre déplaisir — changé en glorieux été par ce soleil d'York"... Et comme évidemment pour nous c'est déjà une traduction...

Bref : j'ai aimé. C'est sombre, soit, mais intéressant. J'ai beaucoup aimé la manière dont les personnages sont donnés à voir, leur densité sans pourtant rentrer dans des pages et des pages de caractérisation.

L'histoire se passe en 1960. Et je la trouve d'une surprenante, déconcertante modernité ! Nous sommes aux prémisses, au début de la société de consommation et de la société du spectacle, avec la naissance de la télévision ; en cela surtout le personnage du fils est vraiment troublant de modernité (et de cynisme !). 

Nous sommes donc au plus près d'une famille, et plus précisément d'un père de famille, Ethan. J'ai beaucoup aimé ce personnage, surtout dans son rapport à son épouse, toujours éperdument amoureux, et qui le lui signifie par des petits noms chaque fois différents et qui glissent tellement de poésie dans la vie.

Il est épicier, ou plutôt commis d'épicerie, car cela a son importance, dans cette histoire !

C'est une histoire sur la richesse, les attendus d'une société qui écrase quand on n'est pas ce qu'on attend d'elle, et ce que... l'on concède sur soi-même et ses valeurs pour continuer son chemin, même quitte à devenir moche... C'est vraiment intéressant. 

Modernité encore le thème de l'exil, celui de l'humanité qui lui est lié, quand il est question de l'autre...

L'argent qui détruit tout, les racines familiales... Beaucoup, beaucoup de choses dans ce livre, et il faudrait parler de tous les personnages pour en parler vraiment. Le couple a deux enfants, qui sont d'une singulière maturité (qu'on aime ou qu'on aime pas), parfois d'une singulière capacité à voir au dela des apparences...

La fin, justement, est très belle, malgré la noirceur ambiante dans ce livre.

Une lecture que je ne regrette pas, même si j'ai trouvé au milieu des longueurs ; et un livre qui se prête formidablement à une adaptation théâtrale.

. L'hiver de notre déplaisir, John Steinbeck, 1961.

 

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D
Ah ben merci pour l'explication du titre, je vais pouvoir enfin dormir tranquille et arrêter de cogiter à cette traduction différente ;-)))
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L
N'est-ce pas !! :))
L
et il se suicide peu de temps après , un homme brisé par le nazisme.
Répondre
L
Ben... non... ? Tu es sûre qu'on parle du même livre ? (Moi qui ai essayé de ne pas divulgacher... !)... Dans ce livre il n'est pas question du nazisme ?...