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Le blog de la souris jaune

La fontaine pétrifiante

11 Août 2015, 14:14pm

Publié par LaSourisJOne

La fontaine pétrifiante

J'ai découvert l'écrivain anglais Christopher Priest au festival Etonnants Voyageurs, lors d'une rencontre sur l'imaginaire. Présenté comme une référence incontournable en matière de romans de science-fiction 'nouvelle génération', j'avoue que ma curiosité était titillée. J'ai fini par mettre la main dessus. Je ne dirai pas que j'ai adoré, même s'il y avait un potentiel : j'ai trouvé ça finalement trop cérébral et trop répétitif parfois, si bien que j'ai fini par m'y ennuyer, autour de ce personnage en quête de son identité. J'aime bien l'accroche réelle et le glissement progressif vers une autre réalité ; je sais que l'auteur s'amuse à nous perdre dans les deux niveaux de 'réel', jusqu'à la dernière phrase, pirouette couillue, quand même. Mais bon...

Donc le personnage principal, au moment de son histoire où on le rencontre, accumule les difficultés. Deuil du père, boulot qu'il perd, petite-amie qu'il perd... Il va se ressourcer dans une maison à la campagne et commence à écrire sa vie, enfin, une version de sa vie, une autobiographie à sa manière. J'aime assez ces passages où le personnage est en phase d'écriture et de réfection de cette maison ayant besoin d'être retapée ; puis il y a cette histoire de billet de loterie, donnant accès à ... l'immortalité, qu'il gagne. J'aime assez les réflexions autour de la pertinence ou pas d'accéder à l'immortalité (tout en perdant la mémoire de sa vie antérieure), d'où l'importance du manuscrit (oui, mais... imagé ! alors que croire, que retenir, pour le personnage ?) ; on imagine aussi qu'il y a la métaphore des iles pour la vie intérieure, mais bon... Ce qui m'a le plus ennuyé finalement ce sont les rapports avec les femmes. Celles qu'il croise Loreen et Seri, qui deviennent sans doute des doubles de son grand amour, Gracia (si tant est qu'on n'est pas à notre tour perdu pied dans l'histoire), histoire à laquelle il s'accroche et qui est pourtant destructrice, immature, peu gratifiante ni pour l'un ni pour l'autre. Cette histoire 'd'amour' ou plutôt d'attachement n'est pas remise en cause, ou très peu, puisque le personnage s'y accroche coûte que coûte... Est-ce parce que c'est la seule 'borne' qu'il lui reste ? Et si les 'bornes', les repères, parfois plus sûrs, se reconstruisaient ? Cela n'est pas vraiment envisagé... Bref, je ne peux pas dire que j'ai beaucoup aimé, cela dit, je pense que je donnerai encore une chance à cet auteur, car en effet, c'est un auteur plutôt positivement littéraire.

Médiathèque de Saint-Malo.

La fontaine pétrifiante, Christopher Priest, éd. Folio. 1981.

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D
Oh là là mais j'ai du retard dans tes lectures!!!...Allez, c'est parti pour une petite connexion dans le monde d'internet...bisous
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