Seule Venise
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L'écriture, le propos, me font penser à Olivier Adam. Histoires de solitudes. D'êtres égarés, confrontés à leurs (petits) tourments mentaux.
Je confesse que je n'ai pas aimé le personnage principal de ce livre, qui trimbale son chagrin d'amour à Venise. Je l'ai trouvée horripilante. Dotée d'un savoir-vivre extrêmement limité...Elle semble ne rien savoir, et elle en est très agaçante et antipathique. Cela dit, même si j'aime assez peu la trop grande simplicité (qui tendrait presque à être simpliste) de l'écriture, et si la narratrice m'a énervée, j'aime assez une histoire dans l'histoire, et à propos de laquelle j'ai pu regretter que ce ne soit pas elle, l'intrigue principale... Celle du prince russe, qu'elle rencontre dans la pension où elle est descendue à Venise, prince russe cloué sur son fauteuil, qui lui livre de larges portions de sa vie passée... Et qui va finalement éveiller la narratrice, au point de vouloir faire revivre ce passé... (Mais on ne peut s'empêcher de se dire... égoïstement... Car elle ne se demande pas une seule seconde si c'est ce dont il a envie, ou non). Le prince russe vit à Venise parce que son amoureuse d'antan y vit dans un monastère, c'est assez touchant...
L'histoire, évoquée par Barbara, m'avait séduite et donné envie de lire ce livre, même si cependant, elle me mettait en garde en me disant "on peut s'en dispenser"... Elle avait peut-être raison...
. Seule Venise, Claudie Gallay, éd. Babel, déc. 2005.