Les filles de Hallows Farm
Il faut bien reconnaître que j'étais plutôt très bien disposée à l'égard de ce livre... Alors, je ne serai pas trop incisive à son égard, et je n'écrirai pas qu'il
m'aurait suffi de lire le prologue, et l'épilogue, plutôt que 557 pages... Je ne l'écrirai pas, parce que, évidemment, si j'ai pu m'attacher à ces 3 personnages, jeunes femmes volontaires
agricoles pendant la guerre, c'est sans doute par le biais de ces quelques 500 pages... Toutefois, c'est vrai que j'ai trouvé bien longue la narration de toutes ces journées ; même par le passage
de relais assez habile d'une locutrice à l'autre, ou plutôt par le prisme du regard de l'une ou de l'autre... Bien longues, bien longues, et j'avais envie que ça avance vite, vite, pour en savoir
plus sur leur destinée. Car ce qui accroche dès le départ, c'est le fait de rencontrer ces trois femmes, lors d'une entrevue annuelle et rituelle, alors qu'elles ont 70 ans et plus, quelques
cinquante ans après ce que le roman va nous raconter... Qui épouseront-elles chacune ? Le respect de l'engagement, de la parole donnée, envers et contre tout, quitte à se sacrifier, et alors que
l'on sait que son bonheur pourrait être ailleurs sera t-il le plus fort ? C'est un peu la question qui taraude ; et on crorait bien, arrivé à la toute dernière ligne, qu'on ne nous divulguera pas
la réponse (heureusement si, dans l'épilogue !)... Cela dit, les pages du roman nous montrent des personnages assez campés dans leur "rôle" : il y a l'intrépide allumeuse et dévoreuse d'hommes
(Prue), l'intellectuelle (Ag - Agatha) et la belle et éternelle amoureuse (Stella). Et puis Joe le fermier, Ratty, le voisin marié à une accarîatre vieille chouette qui deviendra folle, à force
d'aigreur...
. Les filles de Hallows Farm, Angela Huth, Quai Voltaire Folio.