Le monde dans la main
Mais pourquoi ce livre ne
s'appelle-t-il pas Le rayon vert ? Ca aurait été tellement plus joli, plus énigmatique - ce qui finalement lui aurait plus correspondu, - et tellement moins niais ! Pardon pour ce cri du
coeur, mais vraiment je trouve vraiment ce titre idiot, il dessert ce livre je trouve. Alors que le rayon vert ! C'est drôle de découvrir au détour des pages d'un livre, alors qu'on ne s'y attend
pas, un peu d'histoire, ou de légende, sur un coin qu'on adore !! C'est ainsi que j'ai appris que si l'on a de la chance, l'été, on peut apercevoir un rayon vert, au moment du coucher du soleil
sur Port Riou à Dinard ! Et qui est sensé porter bonheur. Au regard de l'histoire, ça pouvait avoir beaucoup de sens...
Le héros est donc un jeune garçon (Pierre-Marie) de 15 ans et demi, Versaillais à l'année, dinardais l'été :). Pour son anniversaire, il accompagne ses parents chez Ikéa pour acheter des meubles, sortie qui vire à la grosse galère, et à l'issue de laquelle... sa mère disparaît. Pour ne plus réapparaître. Postulat de départ plutôt fort, et pas traité de manière anxiogène... Pourtant, il y aurait de quoi !
A partir de cette histoire peu banale (qui n'est pas sans évoquer les histoires d'Olivier Adam ! mais absolument pas dans le traitement ou le style), va se décliner la vie de cet ado qui s'organise pour vivre après... Avec un mystère, qu'on perçoit assez vite, autour de la soeur, Alix, et à qui il écrit régulièrement ; dont on se demande pourquoi elle ne vit plus à la maison, ce qui ne nous est révélé qu'à la fin ou presque : j'ai aimé cette partie de l'histoire. Est explorée aussi bien sûr la thématique de la méconnaissance des secrets que chacun porte en soi. Particulièrement au sein des familles ! On a bien souvent une image figée des personnes qui constituent notre sphère familiale, qui peut se révéler tout autre, si tant est que le secret se brise... A quel moment refait-on sa vie ? Comment être heureux après une disparition ? C'est un sujet grave, tellement troublant, traité sans pathos...
C'est assez joli. J'y ai passé un moment plutôt agréable...
. Le monde dans la main, Mikaël Ollivier, éd. Thierry Magnier, 2011.
.