L'empreinte des ténèbres
L'histoire se passe en Grande Bretagne.
Edinbourg, Londres, et une petite île tout au nord de l'Ecosse. Ce qui donne cette ambiance particulière, plutôt réussie, un parfum du Phare, de PD James, ou même du Cercle
littéraire des épluchures de patates... Au coeur de cette histoire, Laura, écrivain. Au moment où paraît son deuxième roman, son éditeur perd sa trace. Où est-elle passée ? Celle-ci se
terre, dans ce petit village îlien, où elle se sent protégée du regard des autres, aux lendemains d'un terrible accident de voiture... qui l'a défigurée, et qui lui a pris tout son passé : elle a
perdu la mémoire. L'éditeur qui se lancera sur ses traces et va la retrouver va du même coup, tomber amoureux de celle-ci ; et tout à la fois, petit à petit, en même temps que les souvenirs
reviennent une sombre, très sombre affaire prend corps. En même temps que des pans entiers de son passé. On sent dans ce personnage à la fois une sourde détermination, une force, et en même temps
une fragilité touchante. L'amnésie, et la terreur que le fait de ne pas savoir, en même temps que la grande nécessité de sortir du flou sont plutôt bien rendus. Ce livre se lit très vite, le
rythme est plutôt bon ; cela dit, une fois que l'amour est assumé et partagé, j'ai regretté l'afflux, le débordement de déclarations d'amour, les effusions innombrables entre les deux personnages
qui finissent par écoeurer un peu... Cela dit, je n'ai guère envie d'égratigner ce livre, d'abord parce que j'en garde un bon souvenir de lecture d'une part, et ensuite pour avoir rencontré
l'auteur, d'une grande générosité, et qui m'a beaucoup touché...
. L'empreinte des ténèbres, Chantal Jagu, éd. Pascal Galode. Mars 2012