La girafe

Roman.
"Je n'ai aimé qu'un seul être au monde, et je l'ai tué. Elle s'appelait Hedwige".
Il suffit de vous indiquer qu'Hedwige est une girafe, et vous avez la trame de l'histoire ; une trame qui fut suffisante, en ce qui me concerne, pour me mettre l'eau à la bouche.
Malheureusement, le livre est le récit d'un détraqué sexuel, enfin, c'est la conclusion que j'en tire... et ce n'est pas forcément ce qu'on avait envie de lire ! Alors même si les déviances du narrateur s'expliquent sans doute par une explication psychanalytique (perte de la mère, abandon du père, culpabilité, volonté d'expiation...), pffff, comment dire... j'ai regretté cet aspect du livre ! Donc, beaucoup des actes de Joseph sont souvent reliés à une sexualité comment dire, une sexualité traumatique ? De son enfance à ses 35 ans, l'âge qu'il a à la fin de cette histoire... J'aurais aimé l'histoire d'une girafe dans son zoo de Vincennes et ce soigneur bien autrement, enfin, c'est le jeu, n'est ce pas ?! Car finalement ce qui lie Joseph à la girafe est une étrange pulsion sexuelle, marquée par une certaine volonté de posséder quitte à faire mal, sans aimer...
Le récit est intercalé de passages qui relatent l'arrivée d'une girafe qui semble être le double de celle-ci, ou son aïeule, en France, une espèce d'épopée qui m'a insuffisamment passionnée.
. La girafe, Marie Nimier, éd. Gallimard, Le Livre de Poche, 1987.