L'inaperçu

Roman.
Enfin. J'ai entretenu un rapport poussif avec ce livre... On ne peut occulter cependant le contexte dans lequel je le lis... Je ne pourrai pas l'égratigner, car j'ai bien l'impression que c'était moi qui ne voulait plus de ce livre-là... Il me fallait tout de même le finir, il le méritait ? Car l'écriture est là... Mais je l'ai trouvé trop cruel, disons qu'il ne nous épargne pas les souffrances intimes et qu'on les ressent. C'est donc un talent. Mais pour moi, là, c'était trop. Ainsi, l'inaperçu. Cette part, en nous, que personne ne connaît, à laquelle personne n'a accès. Il est question de ça, déjà, bien sûr. Edith, la tante chut, et son vaste secret, indiscible, et déjà si choquant... l'inaperçu désigne bien sûr Pierre, cet homme à qui on s'est attachés, et qui un jour disparaît... Personne ne comprend pourquoi, or, nous, on comprend, on sait, et dans cette famille, le monstre à l'origine de sa disparition poursuit sa vie tranquille et heureux... Tous de s'interroger quant à la disparition de ce Pierre... Il est des souffrances intimes qui bouleversent, détruisent, anéantissent. Et puis il y a ce que chacun lui prend, ensuite, en plus, en douce, comme si cela ne suffisait pas...
Ce livre est très certainement bouleversant, mais je n'étais pas en mesure d'être bouleversée par autre chose que de la légèreté en ce moment.
. L'inaperçu, Sylvie Germain, éd. Albin Michel, 2008