La télégraphiste de Chopin

Roman.
Rentrée littéraire 2019.
Mince... J'aurais tant aimé aimer ce livre passionnément ! J'aime tellement Eric Faye pour son merveilleux Nagasaki...
Je trouvais tellement le sujet de ce livre fascinant...
Malheureusement, un bon sujet ne suffit pas, serais-je tentée de dire...
Pour moi, le récit a fonctionné une bonne moitié du livre, je pense. Puis, il m'a beaucoup ennuyée, et j'ai trouvé que le récit s'embourbait ; l'auteur semble ne pas bien savoir comment en sortir, et qu'en faire, de ce merveilleux sujet... Même les personnages finissent par se déliter un peu, ai-je trouvé...
Dans sa tentative de vouloir expliquer l'irrationnel, il a même fini par m'irriter : le sommet fut atteint quand il glisse cet argument confondant, pour toujours tenter d'expliquer l'inexplicable : peut-être qu'une femme aurait approché de plus près le mystère de Vera ! Alors là, Eric..............
Bon, mais de quoi s'agit-il exactement ? Dans l'ex-Tchecoslovaquie, un journaliste et faiseur de documentaires est chargé par son rédacteur en chef de faire le clair sur cette histoire : une femme (Vera) prétend être visitée par Chopin, le grand compositeur pourtant décédé, qui lui dicterait des morceaux de musique... Récalcitrant, hostile au sujet, le journaliste s'exécute... Secondé par un détective privé, ils organisent force filatures, en tous genres, venus de l'époque presque révolue de l'Est pour la confondre, et j'avoue que cet aspect des choses m'a été pénible... Viol de l'intimité au nom d'une pseudo-vérité... : mais la question ne fait absolument pas débat dans le livre, tel n'est pas le sujet qui inspire son auteur...
Bref. Alors certes, l'objet est de voir vaciller un homme de la raison au doute quant à l'inconnu... M'enfin... J'ai vraiment été déçue par ce livre, et ce que l'auteur a fait de cette histoire.
. La télégraphiste de Chopin, Eric Faye, éd. du Seuil, sept 2019.