Juliet, naked :))

Roman.
Bon, bon. Certes, je me dis chaque fois que Nick Hornby écrit décidément très mal ; cependant, il parvient, aussi, chaque fois, à m'entrainer dans son histoire et plutôt avec plaisir.
Après Vous descendez ?, donc, je réitère avec bonheur, avec ce livre Juliet, naked. Qui, paradoxalement, traite de la célébrité et du besoin de l'oubli (cf. Olivier Adam) avec beaucoup moins de talent dans l'écriture, mais avec beaucoup plus de joie pour le lecteur, en tout cas pour moi. On a donc la vie d'un trio : un couple, ensemble depuis 15 ans ; Duncan grand fan jusqu'à l'idôlatrie d'un certain Tucker Crowe, qui s'est retiré, mais qui a son blog de fans absolus. Elle le suit dans ses délires, jusqu'au jour où... elle remet enfin leur couple en question, découvrant parce qu'elle accepte enfin d'ouvrir les yeux, qu'elle ne l'avait jamais vraiment aimé, mais qu'elle état avec lui par confort, enfin, disons, conformisme. Quelque chose comme ça.
Il se trouve qu'elle se met soudain à écrire un billet sur le site du type, et que la grande star lui répond...
Ca traite avec bonheur du rapport à l'internet, de la stupidité des grands fans qui s'adulent entre eux et vénèrent leurs avis respectifs, ça traite de la célébrité relative, de la raison en regard de cela, et le destin de la star qui est juste lui, quand ses idiots de fans se refusent à tout prix à lui laisser son identité "humaine" ; c'est très très juste, et représente une belle critique du fanatisme stupide et aveugle, au détriment de l'humain, du bon sens...
Cela traite aussi du couple, de l'amour, de la longévité d'un couple, et... du temps qui passe. Le rapport de l'auteur au temps qui passe m'a saoulé, parce qu'empreint de fatalisme, véritablement, mais passé cela, j'ai vraiment passé un très bon moment, vraiment jouissif et source de joie parfois avec les divers personnages de ce roman.
Médiathèque de Saint-Malo.
. Juliet, naked, Nick Hornby, 2009 ; 2010, pour la traduction française, éd. 10/18