Le déjeuner des barricades :)

Roman.
C'est drôle, je m'attendais à être plus emballée que ça.
J'ai à peu près le même ressenti qu'après la lecture de l'Ordre du Jour, d'Eric Vuillard. La volonté d'aimer ce livre, un goût pour le thème, l'idée, et quelque chose qui me retient d'être complètement enthousiaste. Pour les mêmes raisons, d'ailleurs, sans doute pour l'aspect "picoré" du livre auquel je ne m'attendais pas. Alors pourtant, c'est léger, c'est chouette, c'est fin, l'intrigue se déroule habilement, l'humour est fin, mais, il y a ce mais...
Peut-être que je reste sur ma faim. Peut-être que j'aurais aimé de la profondeur, avec tous ces personnages et cette valse qu'ils mènent efficacement. C'est pas mal aussi, pourtant, la suggestion ? Mais, je reste sur ma faim, un peu.
Alors, c'est le jour où tout bascule. Le 22 mai 1968. Les barricades à Paris, événements vus de loin, et de l'intérieur d'un Palace parisien, Le Meurice. Autour d'un déjeuner rituel, littéraire, l'attribtution du prix Roger-Nimier.
Avec l'inversion des valeurs, ce jour-là. Comme au Moyen-Age, lorsque les abbés le temps d'un jour prennent la place du pape ou vice-versa. Bon. Très bien, admettons. Je trouve que le livre ne va pas assez loin... Malgré la réminiscence de cet autre jour où tout aurait pu basculer pour Paris, en 1940, le temps d'une nuit où Von Choltitz justement au Meurice a désobéi, et sauvé Paris.
C'est intéressant, ces mises en perspectives, je les vois, mais... elles n'ont pas eu le souffle pour m'emballer comme emballe un grand roman, et je le regrette bien.
C'est Sandrine, et Luocine, qui m'ont donné grande envie de lire ce livre. Merci à vous ! :)
Médiathèque de Saint-Malo.
. Le déjeuner des barricades, Pauline Dreyfus, éd. Grasset, 2017.