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Le blog de la souris jaune

La porte :)

17 Février 2018, 21:08pm

Publié par LaSourisJOne

Roman.

Je ne parviens plus à me souvenir où, ou qui m'avait conseillé la lecture de ce livre.

On peut dire qu'il n'est pas n'importe quel livre. Qu'il est loin de passer inaperçu. 

Il m'a donné à découvrir un petit bout de la littérature hongroise.

Après avoir tourné autour du pot, je vais essayer de dire : histoire d'attachement. Histoires d'attachement, sans que l'on se l'explique. Attachement d'ordre maternel, ou filial. Attachement surprenant, qui échappe à toute psychologie. D'ailleurs, l'explication, s'il pouvait en avoir, se rapprochait sans doute davantage de l'Antiquité, de ses mythes, des croyances. 

L'attachement pour cette femme qui pourrait faire fuir, Emerance. Vieille femme, rude, aride, vivant claquemurée avec ses rituels, ses interdits, sa dévotion.

Et la narratrice, lettrée, écrivain, s'attache à elle. Elle devient sa femme de ménage. Dans une relation que l'on explique pas, nous lecteur. Elle ne sera jamais à la hauteur de cet attachement là, comme conditionnée par des choix de femme de lettres, du monde, aux conséquences toujours désastreuse. Un fossé, un éccueil sépare ces deux femmes-là. Pourtant, la lettrée veut...

Et puis il y a le pont : le chien. Le chien de la lettrée, mais véritablement tellement viscéralement attaché à Emerance, que celle-ci baptisera Viola. Ce chien, qui sent tout à l'extrême dès qu'il s'agit d'Emerance. 

Il y a les conditions de vie qu'on se choisit, qui peut-être doivent être respectés coûte que coûte... 

Qui induit le questionnement autour de l'âge, de la faculté de s'occuper de soi... Doit-on trahir ce souhait, même s'il s'agit de sauver une vie ? La question se pose. La question reste posée, même si la narratrice a fait le choix de sauver cette vie, qui, estimant avoir tout perdu, se laissera mourir.

C'est rude, aride, pudique, fort, extrêmement intéressant.

Médiathèque de Saint-Malo.

. La porte, Magda Szabo, éditions Viviane Hamy. 1987 en Hongrie. 

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L
J’ai déjà lu des avis positifs sur ce roman et moi j’adore qu’on me raconte la fin. Je commence toujours les romans par le dernier chapitre.
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L
... Ah ben ce n'est donc pas chez toi, Luocine, que j'ai pris l'idée de ce livre ! Bon, ben ça restera un mystère. Et oui, je me souviens de ça, que tu commences par les dernières pages ! ;) donc ça va, pas trop de boulettes ! :)
D
Ah si on le sait dès le début ça va alors, bizzz!!...
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L
:)
D
Coucou, on en a parlé tout à l'heure, tu m'as montré ce livre...Mais tu racontes la fin, non, tu dis qu'elle se laissera mourir??
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L
Ah merde... Je n'ai rien à déclarer pour ma défense, votre honneur ! :) je plaide coupable... Mais - c'est difficile à penser - ce n'est pas l'essentiel dans ce roman, dont le propos est vraiment la relation entre ces deux femmes... Et pour être honnête, on le sait dès la première page, qu'elle meurt, puisque ça la hante (la narratrice), l'histoire de cette porte qu'elle n'aurait peut-être pas du forcer, pour lui sauver la vie... ;)