Le wagon plombé, 'Le voyage en Russie' :))

Essais.
Trois récits courts, autour de l'âme russe. Le premier 'Le wagon plombé', revient sous l'oeil de Zweig par le départ de Suisse de Lénine, en train, au moment de la révolution russe, et analyse ce fait que sans ce train, la face du monde en eût été changée.
Le Voyage en Russie : savoureux. Avec son superbe sens de l'observation, et de la description, il nous fait franchir la frontière et nous fait pénétrer dans le pays si vaste où le temps et l'espace n'ont plus la même valeur... Nous fait visiter Moscou, mais aussi Saint-Pétersbourg, l'énorme musée de l'Ermitage. Et toucher du doigt que, sans l'âme russe, et l'efficacité de quelques directeurs de musées aux moments les plus rudes, sans le communisme aussi, les plus grands tableaux du monde ne se seraient pas retrouvés à disposition de tous, dans ce lieu qu'est l'Ermitage. Et découvrir qu'il compte tant d'oeuvres de nos plus grands artistes ! Au moins n'ont-ils pas été pour le profit d'un seul :)
Enfin, c'est à Maxime Gorki qu'il consacre son troisième récit. A qui il semble vouer une admiration sans bornes. Mettant en regard son travail de poète et les affres de sa vie, cet homme d'une extraction trop simple, qui voulut mettre fin à ses jours, se rata, et écrivit ensuite, tout en apprivoisant la souffrance. C'est tout à la fois un hymne au courage quotidien du peuple russe qui savent affronter la rudesse de chaque jour qu'il rend hommage.
Comme d'habitude, Zweig éveille, et avec talent.
Merci à Marie-France de m'avoir mis entre les mains un Zweig que je n'avais pas encore lu (et comme j'ai beaucoup de chance, un autre d'aileurs, merci Delph,), m'attend bientôt...
. Le wagon plombé suivi du Voyage en Russie, Stefan Zweig, éd. Payot, classiques ; 2017.