Appelez-moi par mon prénom
Roman.
Je n'avais encore jamais lu cette auteure, qui est à l'honneur avec un nouveau livre pour la dernière rentrée littéraire. Ce livre-là, acheté lors d'un désherbage de médiathèque, m'en donnait l'occasion.
En tout premier lieu, ce titre restera un mystère : j'avoue que je ne comprends pas vraiment son sens... Et que je n'en vois pas le lien avec le livre, surtout... Alors, en cherchant bien, je pourrais imaginer que... puisqu'elle nous livre (ou semble nous livrer, comment savoir si c'est de la fiction ou si ça n'en est pas ?) son autre versant, celui de la femme derrière l'auteure, ou accrochée à l'auteure, eh bien, il s'agirait de cela ? Mouai...
En tout cas, c'est l'histoire d'une histoire d'amour provoquée par la volonté qu'elle naisse de l'auteure (ou de la narratrice). Tout découle de son envie de vivre cette histoire. A partir d'une rencontre, dans une librairie, lors d'une dédicace. On ne sait pas bien pourquoi elle va se mettre à fantasmer sur ce très jeune homme de 25 ans, mais c'est ce qui se passe, ou plus à lui construire une réalité, comme on construirait un roman : elle semble romancer sa vie. Elle transforme ce jeune homme en obscession, le cherche par le biais de ce qu'elle peut trouver de lui, un blog notamment. Va suivre une correspondance entre eux (qu'on ne lira pas, mais c'est ce qu'elle nous dit), et la naissance d'un amour véritablement. On ne sait pas bien dans quelle mesure la force avec laquelle elle l'a désiré est l'artisan de cette réussite, mais après tout... En tout cas, ils vont se voir, chez l'une à Paris, chez l'autre à Lyon (ou en Suisse ? je ne sais plus), et finalement tomber amoureux. Mais comme le livre s'arrête à peu près là, on dira que c'est le récit d'un amour fantasmé, puis concrétisé, et donné à voir dans ses prémisses.
C'est plutôt littéraire, enfin, plutôt une littérature de l'esprit, pas du corps. J'ai fini par m'agacer un peu de ses "J'avais l'idée" que... qui reviennent souvent, et lui servent à lancer un certain nombre de ses réflexions, cela dit, puisque c'est assez bien écrit, et loin d'être creux, on passe... Toutefois, on ne peut pas dire que cette lecture m'ait passionnée !
A tenter à nouveau, par le biais d'un autre livre ? Peut-être...
. Appelez-moi par mon prénom, Nina Bouraoui, éd. Stock, 2008.