Etonnants Voyageurs, carnets d'une festivalière//2
Le récit de mon souvenir dans le sillage de Nancy Huston ce dimanche 15 mai 2016 lors d'Etonnants Voyageurs ne serait pas complet sans l'épisode qui suit.
Petit retour en arrière : Nancy Huston, en pénétrant dans la salle comble, reste debout, et nous dit : "je pense à tous ceux qui voulaient entrer et qui n'ont pas pu ; je propose une petite lecture à l'issue de cette rencontre, quelque part, là, dans le hall, par exemple".
Et c'est ce qui s'est passé. Un merveilleux moment de grâce et de générosité.
A l'issue de son intervention, déjà belle, nous avons tous quitté la salle ; une poignée a attendu, avec elle, à ses côtés, que la foule se disperse et pénètre dans la salle pour la conférence suivante. Et puis elle a ouvert son exemplaire du Club des miracles relatifs, et elle nous a emporté dans sa lecture. Elle était debout, nous étions assis, sur des fauteuils faisant cercle autour d'elle, une quinzaine de chanceux pour ce moment improvisé. C'était beau, poignant, parce qu'elle donnait sa voix aux personnages qu'elle avait créés. Elle a lu la rencontre de Varian avec une psychologue ; donnant à la voix de Varian les hésitations troublées que l'on avait pu imaginer dans ce qu'elle nous avait décrit de lui. Un très beau moment poignant.
. Le club des miracles relatifs, Nancy Huston, éd. Actes Sud, 2016.