Mirage :((
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... Une fois n'est pas coutume, j'estimerai que 189 pages lues sont bel et bien suffisantes pour consigner ici mon commentaire sur ce livre, à l'aune de l'affection que j'ai pu avoir pour cet auteur, et de l'agacement évidemment tout à fait proportionnel que j'ai pu ressentir en essayant de lire celui-ci, son dernier, donc.
Mille fois, j'ai ressenti l'agacement. Mille fois, son livre m'est tombé des mains, mais j'ai continué, espérant me ressaisir et finir par entrer dans ce Douglas Kennedy. Peine perdue, à double titre, car non seulement ça n'a pas marché, mais j'ai perdu mon temps. J'ai été profondément agacée par l'amas de clichés que l'auteur nous sert sur Essaouira, sur le Maroc, l'aéroport, le couple ; la moindre des choses qu'on puisse attendre d'un auteur, c'est qu'il nous donne d'un endroit l'impression d'y être allé, tout au moins qu'il nous en apprenne un peu plus que ce que l'on en savait déjà. Sur le Maroc, je n'ai pas d'autres images dans la tête que celle que j'en avais déjà sans y être allée, c'est une compil de clichés faciles. Les personnages ne sont absolument pas attachants, sans aucun intérêt, cette pétasse de comptable qui s'éprend d'un abruti d'artiste (encore dans le cliché), l'histoire d'amour qu'il nous sert à la louche au départ sur un grand nombre de pages est sirupeuse à mourir, l'alibi du départ au Maroc n'a aucun fondement dans l'histoire... Tout, tout m'a énervé. J'ai eu l'impression d'être prise pour une conne. Que ce Douglas s'est dit : oh, ça marche bien mes livres, je vais pas me fatiguer, et tiens, j'ai envie de situer mon histoire.... au Maroc ! Eh bien vas-y avant, au Maroc, la prochaine fois, et bosse un peu, avant de commencer à écrire. Ah si : de loin, on retrouve pourtant sa capacité évidente à mener une histoire, mais là, trop délayée dans une marée de clichés sur le monde arabe.
Euh... Pardon à ma précieuse pourvoyeuse de livres préférée, mais elle n'y est pour rien ! Merci malgré tout de me l'avoir prêté en avant-première ou presque. :) Et grâce à elle je regarderai à deux fois, la prochaine fois, avant de me lancer à coeur perdu dans un Douglas Kennedy...
Mirage, Douglas Kennedy, éd. Belfond, 2015.