La vierge en bleu
Roman.
Difficile de trancher un avis sur ce livre. Rappeler d'abord à quel point j'aime Tracy Chevalier et ses sujets originaux, ces destins de femmes singuliers. Comme évidemment Prodigieuses créatures, grand coup de coeur, et La dernière fugitive que j'avais énormément aimé lorsque je le lus en 2020 - mais je pourrais bien relire car je ne m'en souviens plus vraiment.
Là, après un petit temps d'adaptation qui m'avait valu de lacher une première fois ce livre (rebutée par l'une des deux histoires, celle qui entame le roman, se passant au XVIe siècle), j'ai été d'abord tout à fait enthousiaste ; et puis mon enthousiasme a décru sur la fin, la trouvant vraiment longue, comme si l'auteure ne parvenait pas à dénouer les fils, et même regrettant certains aspects de l'histoire, celle de nos jours...
Donc : la double histoire d'une jeune femme suivant son mari pour s'installer dans le Tarn, des Américains ; et celle de la famille de celle-ci, il y a quatre cents ans, sur fond de guerre de religion et d'intolérance à la rousseur des cheveux...
La maternité n'est jamais loin, dans ce livre-là, une maternité qui s'impose et qu'il faut apprivoiser ; maternité aussi à travers le métier d'Ella (l'héroïne de nos jours) aux Etats-Unis, entre autres... Et puisqu'il est question de générations qui se font écho à travers les temps...
Quand les cauchemars hurlent par delà les temps passés des histoires qu'il est temps de réparer...
Ella en se cherchant devra se perdre un peu ; j'ai aimé son voyage sur les traces de sa famille en Suisse.
Beaucoup de coïncidences surprenantes dans ce livre-là, quand même, pour parvenir à reconstituer une histoire vieille de si longtemps...
Dommage, un peu long, car les personnages et l'histoire est très attachante.
. La Vierge en bleu, Tracy Chevalier, 1997 ; traduit de l'américain en 2004, La Table Ronde.