Did I mention I love you ? :)
Ce qui est bien, avec la lecture, c'est que les livres se suivent et ne ressemblent pas. Elle vous embarque d'une contrée à l'autre, d'un voyage d'une fiction à l'autre sans aucun rapport et sans aucune transition. Alors là, j'étais servie. De l'Afghanistan rude, poétique et rugueux de ma dernière lecture, je suis passée à l'Amérique et son état le plus clinquant, la Californie. Et j'ai adoré.
Pourtant, il y avait de quoi se méfier. La couverture, évidemment. Le titre. Même pas traduit en français. La mention 'La série phénomène'. Mais justement, j'ai eu envie de voir. Et puis emprunté au rayon nouveautés, adultes (je précise, parce qu'on aurait pu l'imaginer au rayon ado ?) d'une médiathèque, autant dire que le risque était mineur.
Et en fait, je me suis coulé dans l'histoire sans réticences. Sans doute parce qu'à l'issue du premier paragraphe qui ramasse les clichés, l'auteur y fait un pied de nez, ou plutôt les retourne, en affirmant elle-même que ce sont des clichés. Bon. Tiens, tiens...
Evidemment, c'est le type d'histoire classique qu'on pourrait avoir vu, ou lu mille fois. Pourtant, j'ai plongé, et je n'ai pas lâché ces 400 pages d'un premier tome semble t-il, avant de l'avoir fini. Et j'ai aimé ! Donc, c'est une jeune fille, Eden, 16 ans, qui finalement a la tête sur les épaules. Qui n'est ni cruche, ni délurée. C'est sans doute ce qui la rend attachante. Parce qu'elle est assez vraie, authentique, et qu'elle n'est pas clichée, justement. Bref. Elle vit avec sa mère dans l'Oregon, et elle est amenée à aller passer son été en Californie, où son crétin de père (euh c'est elle qui le pense) a refait sa vie, après les avoir quittées toutes les deux. Pas beaucoup de recul sur cette partie de l'histoire, mais il est vrai que dans ce tome-là, ce n'est pas l'essentiel. Et ai-je précisé que le livre avait été écrit par une jeune femme de 17 ans elle-même, justement ? Assez incroyable, quand même. En tout cas, elle débarque dans une famille recomposée, avec trois frangins. Enfin, les trois fils de la nouvelle compagne de son père. L'histoire repose sur le fait que ceux-là sont demi-frères et demi-soeurs, or, techniquement, il n'en est rien quand même ! Je dis ça comme ça, et vous le comprendrez si vous lisez le livre.
Bref. L'ainé des trois fils est évidemment un fieffé connard, mais aussi un très beau brun aux yeux verts emeraude. Et surtout, elle qui ne reste pas à la surface des choses, est assez pragmatique finalement aussi, elle cherche à comprendre son histoire, et ses difficultés. Et évidemment...
La bande de copines, les fêtes et sa façon de les vivre sont plutôt attachantes. Ca m'a beaucoup plu. Et j'avoue que je vais attendre le tome 2 avec impatience (même si je suis en général déçue par les tomes 2 !).
Médiathèque de Saint-Malo.
DIMILY (Did I mention I love you ?), Estelle Maskame, éd. PKJ, janvier 2016.